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DE LA BO ' ITE.
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nete ne crainl de se produire, et que! sentiment a plus
besoin d 'expansion que celui de la douleur?
Une troupe nombreuse de femmes en deuil suivait le
cercueil de la jeune filie : on ne
fit
pas de discours sur
sa tombe, mais on
l'ar~osa
de !armes; les sauglots de
ses amies, le désespoir de sa mere, les regrets hautement
exprimés de toute l'assistance, furent son oraison
fu-
nebre.
•
Les choses ne se passent pas ainsi lorsque vient
a
mourir, apres le bapteme, un enfant de moins de sept
aus. On céleb1ze sa mort comme une fete; la douleur se
Lait et fait place a la reconnaissauce. Ne doit-on pas se
r éjouir du bonheur de son enfaht? Alors parents et amis
viennent se joindre au pere et
a
la mere pour les féliciter,
et tous, en sigQe de joie, dansent autour du corps de
l'enfant déja re9u dans le paradis.
•
Il est facile de reconnaitre dans cette pratique l'in–
fluence des idées religieuses; ainsi l'Église se réjouit
quand un petit ange d 'innocence quitte la terre pour
monter au ciel. Elle revet le blanc, symbole de candeur
et de joie, et les prieres qu'elle adresse
a
Dieu sont des
actions de graces.
Cabotage.
J'ai déja dit quelle est l'importance du commerce de
Payta : elle est tout entiere dans l'importation des mar–
cbandises du debors. Les objets de luxe y entrent pour
peu de chose, aussi sont-ils rares et tres-chers a Pa ta .