VOY GE
ra1. Il détruisit tous les établissements du gom1ernement:
la douane, la maison du gouverneur, les casernes, les
batteries au nombre de trois qu'armaient dix pieces de
canon; mais il épargna les propriétés particulieres. C'en
fut assez toutefois pour ruiner la prospérité naissante de
Cobija.
Les capitalistes, dont les spéculations avaient attiré en
ce lieu toute une population de mineurs, dans le but
d 'exploiter les mines de cuivre, senle richesse du pays,
s'eITrayerent de la facilité avec laquelle un ennemi entre–
prenant pouvait fondre sur ce point i olé et détruire, en
quelques heures, les établissemen ts qu'on y formerait.
Qui leur garantissait que, dans une nouvelle agression,
les biens des particuliers seraient respectés? L'industrie
vit de sécurité et de confiance ; elle n 'avait plus ríen
a
faire a Cobija. De ce moment, les capitaux se retirerent,
l'exploitation des mines fut abandonnée et les mineurs ,
privés de tout moyen d'e istence, quitterent la con lrée.
Quiroga et sa troupe n 'avaíent fait que passer; trois
jours leur avaient suffi pour accomplir l' ceuvre de des–
truction; mais les ruines amoncelées, comme un monu–
ment de leur passage, étaient encore
fa
lorsque
la Bonite
vinta Cobija. Elles ne con tribuaien t pas peu a a som–
brir le tableau si triste déja des pauvres cabanes dont Ja
bourgade est composée.
Miscre du pays.
ce
Le cceur se serre,
clil
uu de nos
o ~r ageur
, a l'as-