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OYAGE
jouissances de la relache, le plaisir que donne touj our
•
le spectacle d'une bel1e et riante nature, ils furent cruel-
lemeut
dé~us.
Rien n'est plus triste et plus misérable que
l'
aspect de
la
ille, ou plutót de la bourgade de Cobija. Rien n'est
plus affreux que le si te au fond duquel elle se ache
1
•
De pauvres cabanes, construites en planches ou baties
en briques séchées au soleil, gisent la piteusement sur
un sol aride et pierreu ·. Les montagnes qui en ironnent
ce sau age réduit, nues et clésolées, offrent de toutes
parts des traces du minerai de cuivre qui ahonde dans
le pays; mais on n' voit d'autre végétation que quel–
ques cactus et trois palmiers rabougris, dont les hahi–
tants e glorifient comme <l 'une huitieme merveille du
monde.
Cobija est le seuJ port de la Bolivie que fréquentent
les na ires européens, quoique le littoral de cette répu–
blique offre, sur plu ieurs points de ses quatre-vingts lieues
de cóte, des mouillages beaucoup plus surs. La raison en
est que les communications avec l'intérieur <lupa
sont
absolument impraticables de tout autre point que Cobija.
Le premier
é tablissem~nt
en
e lieu date de 1827.
Huit années a aient suffi pour por ter a douze cents per–
sonne
la popuJation e ·clusivement compo ée d mi–
nems et de peLits marchands. Cependanl au moment oú
1
Voir dan
l'Albwn
lustoriquc
la planche nº 23, repre entant une
vne de Cobija.