DE LA BO ITE .
1
j
la Bonite
parut
a
Cobija il
y
restait
a
peine deux
O ll
troi s
cents habitants : e'est que la guerre avait passé par
Ja.
Dévastation récente de Cobija par les partisans de Sallabéry.
Plus· urs mois s'étaient écoulés depuis que Sallabér. ,
vaincu par les forces combinées du président Orbégoso
et de Santa-Cruz, avait payé de sa vie sa révolte contre
le premier et l'ambition qui l'avait porté
a
s'emparer du
pouvoir supreme dans le Pérou. Mais les habitants de
Cobija n'étaient point revenus encore de la terreur que
son nom seul inspirait naguere.
Pressé par un ennemi supérieur et pres de succomber,
Sallabéry avait, en effet, épuisé tous les moyens, sinon
de le vaincre, au moins de lui nuire . 11 possédait sur
mer une supériorité incontestablé; il en profita pour
•
exercer sa vengeance contre Santa-Cruz.
Cobija, port unique de la Bolivie, était, par cela meme,
désigné
a
ses coups. Sallabéry dirigea sur ce port une
e ·pédition forte de trois cents hommes, sous le comman–
dement du colonel Quiroga, avec mission formelle de
tout détruire de fond en comble.
Cette troupe débarqua dans la baie de Mexillones. Il
ne lui fut pas difficile de surprendre la ville et d'avoir rai–
son de ses défenseurs. Sur soixante hommes enviran qui
composaient la garnison, vingt perdirent la
ie; de ce
nombre était le colonel commandant la place.
Qui roga n'exé ula qu'en partie l'orclre ele son géné-