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VOYAGI!.

C'éLait fort peu m ral; des missionnaires <levaient

chercher

a

détruire cet u age.

Ce pou ait etre dans l'occasion un mo en d'établir

entre le nouveaux venus et les naturels des relation

faciles , avantageu es aux ptemiers et

p~ut-etre

fatales á

l'influence des résidents; ceux-ci devaient encore par e

motif d 'truire l'ancien usage: la mer fut déclarée tabou

pour les femmes.

La morale chrétieune ne saurait s'accommóder de la

facilité avec laquelle, meme

a

terre, les sandwichienne

se

li

raienl au premier venu sans honte et saos aucune

conscience du mal; les femmes furent déclarées tabou

pour tout autre que leur mari et les filies pour tous .

Il fallait proscrire la passion des liqueurs fortes, non

pas seulement parce que l'ivresse est un mal, mais parce

que le rhum, le vin et l'eau-de-vie, fort aimés des natu–

rels, étaient pour les étrangers venant visiter ces iles un

mo en d 'influence tout aussi puissant ur les homme

que la satisfaction de la coquetterie sur les femmes. L'eau–

de-vie, le vin et autres liqueurs furent frappés du tabou.

On comprend toutefois que, malgré le prestige ancien

qui s'attache

a

l'autorité morale du tabou,

il

aurait été

peu úr de se fier entierement

a

la pui sanee magique

d un mot pour combattre les passions les plus vive et

les plus enracinée ; la bastonnade et les durs travaux de

routes, infligé comme punition aux infracteurs du ta–

bou, parurent un moyen plus efficace et ce ne fut pa

ans ra1son.