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VOYAGE

les nves du Guayaquil, comme dans tous les pays

marécageux ou la grande chaleur développe avec abon–

dance les miasmes déléteres, ce sont des fievres épi–

démiques tres-meurtrieres. L'équipage de

la Fa1Jorite

en

fit

la triste expérience; il n'en faudrait pas d'ailleurs un

autre témoignage que la dépopulation graduelle *de la

ville de Guayaquil.

L'ameublement des cases que je viens de décrire res–

semble beaucoup

a

celui des cases de Payta; on y voít

surtout l'indispensable hamac, mais on n'y

r~trouve

pas

le foyer au milieu de la chambre et pour cause. A Puna

Ja cuisine doit se

f

aire en plein air.

Populatioo de Puna.

Dans un village ainsi bati, on n 'est pas tenté de cher–

cher les habitudes du luxe et de la richesse; on n 'y trouve

pas meme les habitudes du travail. La population est

indolente et paresseuse; elle laisse sans culture une terre

dont tout accuse la fécondité, et, sans les quelques res–

sources que lui procurent la peche et le pilotage de la

riviere, on ne sait de q oi elle pourrait vivre. Il ne faut

pas au surplus etre trop sévere

a

son égard. Puna est

bien pres de l'équateur. Nos voyageurs la visiterent dans

la saison la plus saine, la moins chaude de l'année et

ils étouffaient; ils succombaient sous le poids de son

atmosphere accablante. Que doit-ce etre

a

l'époque des

grandes chaleurs? comment un peuple constamment sou-