DE LA BONITE .
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horizo1italement qui doivent supporter le plancher.
J) 'autres sont établies de la meme maniere, au sommet
des poteaux, pour soutenir le toit de bambous et de
feuilles de bananier qui_ recouvre Ja case . Le plancher
isolé du sol par dix
p~eds
d'élévation et les murs ou
cloiso•ns qui ferment Ja demeure aérienne, son t faits de
gros bambous fendus longitudinalemen t. Ainsi dévelop–
pés, ces bambous couvren t communément. une smface
d 'un pied de ]arge. On se fi gure bien que tout cela ne
joint pas bien hermétiquement, et que les demeures de
Puna sont
a
jom tout autant que celles de Payta..J'ai
comparé les premieres
a
des cages
a
·poules; je pourrais
comparer celles-ci
a
des perchoirs ou
a
des pigeonniers
de J'espece la plus rustique. Ríen ne manque
a
la com–
paraison, pas ro.eme l'écheJle extérieure par laqueJle on
. accede et qui peut etre retirée le
S'O Ír.
Le meme systeme de construction se re trouve dans Jes
maisons qu 'on voit dans la campagne, aux environs de
Guayaquil ; on peut en reconnaitre des traces dans quel–
ques-unes des habitati ons de la ville elle-meme. Est·ce la
crainte des reptiles qui pullulent dans ces contrées chaudes
et marécageuses qui a seule donné l'idée d 'éle:ver ainsi
la demeure de l'homme? Je n 'oserais l'affirmer. Peut-
'
etre faut-il voir dans cette coutume une précaution contre
les funestes influences de l'humidité du sol. On ne voit
guere
a
Puna les serpents se rapprocher des habitations;
les ca'imans restent, sans en sortir, dans le bras de
mer qui leur sert de retraite ; mais ce qu'on voit sur