190
iflOEn RS ET nEL1GION.
d'abord le faít est vrai en ce qui cencerne les
humani~tes
(t.
1,
p.
341 ss .),
surtout si r on considere le déréglement
de leurs mreurs. Chez les: autres classes
il
est
pellt-~lre
arrivé que, gl'ace
a
la
connaissance de l'antlquité
(t.
1,
p.
1,86,
362.),
l'idéal de'
la vie
chrétienne,
la
ainteté,
ait
été
remp~aeé
par relui
de
la grandeur historique.
IL
en ré ultaü que,
par
suüe d'une erreur assez Batu–
relLe, on regardailt comme indiEférentes les fautes en
d pit desquelles les grands hommes
so-nt
devenus grands.>
SiI'OIl
veut invoquer des tbéorie& a
~'a f>'pui
de c.elte
aberration, e'est encore dans les hllIllanistes qll'il
faut
les chercher, dans Pau} Jove, par
e~empLe~
qui excuse
le
parjll!fe de Jean-Galéas Visconti, en tanlqu'i! relldit pos.–
sible
la
création
o'un
empire, par l'excmple de Jules
César
t.
Les granas historiens et les g.rands p,()litiques
florentins ne professent jamai'!
ces
ao€trmts ser vile.•
et
ce
qllt apparéIJtt d'antique dans ieur jug-ement
et
Cibns
leurs a:ction tient
a
ce que le sysleme politique du
temps
a\la~t
nécessairement
raíl
naHre des idées ,iusqu'a
un certain point analog.ues
á
ceHes des anciens.
Quoi qu'il en soit, au commentement du seizieme
siccle l'ltalie traversait
une
('rise morale redoutable,
inquiétante J>our l'av,eoir'
da
pays.
Commen<;ons.
pall
indique!" la force mmrale qui résis–
tait
le
mieox
aUI
progres dll maL
Les
homrnes
émments
qui
avaien.t
écbappé
Al
la
conruption
génécéJil.e
cr0'Yai.ent
ll"ouve¡ eet agent
dans
Le s.entiment de
t'boIl1l~r"
&'est–
a-di:re
dlans ce métange de eonscfcllce et d'égo'isme que
l'homme moderne
g.al"de e:ncore,
m~me
quélmf
il
él,
par
8a ialllre 00
non, p-erdu
tau1
'e reste,
f&r,
espéranc.e et
charité. Ce sentiment de l'honneur se concilie avec une
1
PaU)¡
Jov.,
Vid
illlUlrUj
Jo.
GIIt.,.
Viae<omu.
Comp.
L. 1"
p,
U
SI.
et la note 2, méme palJe.