CIlAP i TRR VIII. - LES F-ETES.
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Iivr~{'ent
un imulacre de combat
a
une troupe de Ture!>;
00
eut dit qu'ils voulaient parodier le brillant défilé des
cavaliers ftorentins. Puis on vit s'avancer une tour
énorme, dont la porte était gardée par un ange armé _–
d'un glaive; au sommet se trouvaicnt encore qua tre
Vcrtus qui
salu~rent
chacune le Roi d' un cbant particu–
lier. Les autres détails du cortége n'avaient rien qui pré.–
sentAt un caractere spécial.
_",i
Lors de l'entrée de Loui XII
a
Milan
(1507)1,
iI
yeut,
outre l'inévitable char portant de Verlus, un tableau
vivant, composé de Jupiter, de Mars el d' une Italie enve–
loppée d'un grand filet, irnage du pays qui se soumetlait
entierement
a
la volonté du Roi; ensuite veoait une voi–
ture chargée de fro'pbées, etc.
Quand il n'y avait pas de triomphes réels
a
céJébrer,
la poésie dédommageait amplement les princes. Pétrar–
que et Boccace (p.
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avaient indiqué les représentants
de tous les genres de gloire co¡nOme devant servir de
cortége et d'enlourage aux figures allégoriques. Mainte–
Dant ce sont les célébrités de tout le passé qui forment
la suite des prioces. C'cst d ans ce sens que la
po~tessc
Cleofe Gabriclli de Gubbio chanta
t
Borso de Fcrraroo
Elle lui donne pour escorte sept reines (les arts libéraux),
avee lesquelles
il
monte sur
UD
char; ensiiite des légions
de hél'os quí, pour qu'on ne les confonde pas, portent
Jeurs noms in crits sur le front; puis viennent tous les
pot!tes iIlu tres; les dleux, mootés sur des chars, sont
aussi de la fete. Vers cetle époque, en géné¡'al, on ne se
la se pas de promener des figures mythologiques et
allégoriques; I'reuvre d'art la plus remarquable du temps
1 PR.lTO,
Arel,. 6/or.,
111, p.260 ss. L'auteur dil formellemenC :
w
qvali cose da li triumfanti Roma"i
le
soliano antlcamente u$are.
o
,
Les trois chapitres en tercets,
A/l8cdola
{i/t.,
IV, p. 461 SS.
11.
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