eHAPITRE VIII. -
LES
FETES.
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nent un e foule d'éléments profanes. Ce qui est surtout
remarquable, c'est la voiture en forme de vaisseau,
car–
rU8
navali'J
qui est empruntée au paganisme
I
et qui, ainsi
que nous I'avions déja fait remarquer, fir,urait dans des
fétes de nature tres-diverse, mais dont le nom est surtout
r eslé attaché au " carnaval". Un vaisseau de ce genre pou–
vait plaire aux spectateurs comrue reuvre d'art, comme
embleme gracieux, sans qu'on se rappelat sa significaLion
primitive; lorsque, par exemple,
l ~abelle
d'Angleterre se
rencontra
a
Cologne avee son fiancé, I'empereur Frédé–
rie 11, un grand nombre de voitures en
form~
de vais–
seaux, portant des prétres qui chantaient des ehreurs, et
trainées par des chevaux invisibles, vinrent au-devant
de la prinee se.
La procession religieuse pouvait non-seulement étre
embellie par des additions de tout genre, mais encore
étre remplacée purement et simplement par un cortége
de personnages travestís. Cette derniere coutume
s'appuyait peut-étre sur l'excmple du défilé des acteurs
qui, avant de jouer daos un my tere, lraversaient les
princ.ipales rues de la' ville; mais il est aussi possible
qu'un genre de cortége composé de personnages religieux
se soit formé spontanément. Dante décrit
t
le "
trionfo "
de Béatrice avec les vingt-quatre anciens de l'Apocalypse,
les quatre animaux mystiques, les lrois vertus chrétiennes
et les quatre vertus cardinales, saint Luc, saint Paul el
I
C'est le vaisseau d'ISis, qu'on lance le 5 mars comme symbole
'de la reprise de la navigaLion mariLime 00 trouve quelque chose
d'aoalo¡;ue dans le culte allemand¡ voir dans Jacq.
GRIMM,
Mytho–
logie allemanae.
, Purgatorio,
XXIX, 43 jusqu'a la fin, et XXX, au eommencement.
- O'allres les vers 115
SS.,
le ehar est plns magnifique que le
char triomphal de seipion, d'Auguste, el méme que eeluí du dieu
du SoleiJ. (Le traductenr italien de I'ouvra¡;e de Burckhardt.
D, Valbusa, dit :
1I carro occupa
115
.er,i ed
e,
etc.)