CHAPITRH VIII. - LES
FETES.
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fétes que le cardinal Pietro Riario fit célébrer aRome,
en 1473, lors du passage de la princesse Léonore d'Ara–
gon, qui allait épouser le prince Hercule de Ferrare·.
Ici les drames propremeot dits ne sont encore que des
mystere. doot le sujet est eotieremeot religieux; les
paotomimes , par.cootre, sont myLbologiques:
00
voyait
Orphée charmaot les bétes sauvages, Per ée et Andro–
mMe, Céres daos uo char attelé de dragoos, Bacchus et
Ariaoe traloés par des paotberes; puis I'éduca
I
ioo
d'A chiI1e; eo uite un ballet daosé par les amanls célebres
de l'aoliquité et par une troupe de oympbes, lequel
divertissemeot fut iOlerrompu par l'invasioo d'une baode
de ceotaures, qu'Hercule vainquit et mit en fui te. Voici un
détail peu imporLaot, mais qui atteste le seotimeol de la
réalité daos les formes qui régoait alors ; s'H y avait daos
toutes les fétes des per oooages vivaots qui tiguraieot
des statues daos des oiches, sur ou cootre des piliers,
sur ou cootre des ares de triompbe, ce qui oe les empé
chait pas de chanter et de déclamer des vers
a
uo momeot
donoé, ils avaient du moins leur couteur ordioaire el
leur coslume naturel, qui justitiaieot ces manifeslaLioos
de la vie; daos les salles de Riario, au conlraire,
00
vit,
entre autres choses, uo eofaot vivant et pourtaot doré
des pieds
a
la téte, qui preoait de l'eau dans une fontaine
et la faisait jaillir autour de lui
l.
A Bologne,
iI
y eut d'autres pantomimes, tout aussi
brillantes,
a
l'occasion du mariage d'Annibal Bentivoglio
avec Lucrece d'Este'¡ la musique de l'orchestre fut rem-
• Voir l'appeodice o·
e.
I
ViSiRI.
XI,
p. 31,
Vita di Puntormo,
racoote qu'eo
15t
3 un de
ces eofants qui fiGuraient daos les fétes floreotines, mourut d'es
8uites de la fatiGue, ou peut-étre de la dorure. Le pauvre petit
avait fiGuI'é
1'·
AGe d'or '.
3
Phil.
BSROALDI
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Bet/tifJ%rvm
daos les
Oratione••
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