LIVRE QUARANTE ET
UNlEME.
nu 1rinccdc Pontc-Corvod'ncccplcr. - Apcinc :ll'rh•écn SuCtlc, le
110U\'Cl
élu, 110111•f1attc1· l'nmbition de
~es
futm·ssujets,
com·oilc la Norwégc, et ¡woposc
a
Napoléonde lui en ménagcr la conc¡uCtc. - Napoléon, fülClc au Dnnc111n1·k, rcpoussc ccllc
1roposition. - DispositionsgénC1·alcsde PAllcmagncdans le momcnt oU scmblc se ¡wCp:11·c1•une ¡;ucr1·c géuériile ali
Nonl. -
Tout en prCparnnt ses armées et ses alli:111ccs, Napoléon s'occupc aclivcmcnt de srs
afTail'CS
inlérieurcs. - Baplémcdu lloi 1lc
Romc. - Grnndcs retes
a
ccttc occasion. -
Prép:mttifs
du concilc. - Motif3qui ont foil préíércr un concilc nationnl
3
un
concilc i;Cm!1·al. - Qucstions qui lui scronl posées. - On les renfcrmc toulcs llans une sculc, celle tic l'inslitulion eanoni(¡ue
tlcsé\•Cques.-A\•ant1lcréunil' le eoncilc,on en\'ole 11·ois prélats:\ Savone pourcssayertlcs'cnlcnLlrcavec Pie
VII,el
ncfairc
au coneilequcdes ¡iropositious conecrtéesa\'CClcSaint-Siégc.- Ccsprélalssont
l'arche\'~c¡ucdcTom·s,
lesé,•Cquesdcl\"anlcs
el tic TrCves. - Lcur \'Oyagc a S•n•onc. - Accucil <1u'ils
re~oi\'enl
tlu
pape. - Pie
VII
donne
un
conscnlcmcnt intlirect au
systCmc propasé pour l'inslilution cauonic¡uc, el l'Cll\'Oic l'al'rangcmcnl général1lcs nffnircs dc l'Église au morneutoú,on
1~1i
rim·;i rcndu sa liberté et
un
conseil. - Hclour 1lcs ll'ois prélals
;i
Paris. - Réunion
du
coucilc Je
li
juin. - Dispositions
des di\'Cl'Spa1·tis compornnt le concile.-Cérémonial
1
1liscours J'ouverlu1·c
1
et sermcnlde lidélittl au snint-siége. - Les prélats,
a peine réunis
1
sont- dominés par
un
senlimenl commun de sympalhic pour les malhcurs de Pie
VII
et d'ave:-sion sccrélc
pour
Je
dcspotisrncde Napoléon. - La crainte les eonlicnt. - PremiC1·cs séunccs du concilc. - Projel d'o1lrcssc
en
répo11se
au mcssagc impérial. - Difficullt!s de la rédaclion.-
Ala
séancc oUPon tfo:cutc cctte adrcsse les esprits s'cnílammcnt, el
1111
memLrc propose tic se remire encorps
a
Saint-Cloud pour llemander
lu
liLcl'td
du
pape.- Leprtlsidcnl ur1·i:tc ce mourcment
en suspcndant la séancc. - Adopliou de l'adrcsse apri:s de nombrcux retranchcmculs, el refus
de
Napoléonde la rcccvoil-.–
Hólc modCraleurdc
~l.
Ouvoisi11
1
é\'Cquc deNantes, et
de M. de
Barral, nrchc\•é<1uc
de
Tours. - Malatlressc et orgueilducal'–
diual Fcsch.- La<1ucstionprinciprilc,cclledc l'instilutio11 canonic¡uc, soumiscilu11ccommission.,.AYis divers du11s lcsci11
1lc ccllc commission. - !UalgrC les efT01·1s de
M.
Du\'oisin, la majorité
tic
ses mcmbrcs se prouonce contrc la eompélencc
du
concilc. - Napoléon inilé vcut
1li~soudrc
le
coucilc. -
On
l'cxhorle
b.
atlcndre le résultat déüuitií.-
M.
Du\'Oisin cngagc
la commission
a
prcnd1·c pour base les ¡wopositions atlmises pa1· le pape
a
Sa\•one. - Cct avis, adoplC d'allorll, u'cst acccplé
délinili\•emenl qu'avec
un
nou\•eau rcnvoi au papc,<Jui sup¡wse riucompt!lencc
1lu
concilc. - J,e rapporl , préscnlé
p:u·
l'é\•équcdeTournai,exciteuue scCncorageuscdans lcconeilc,ctdcs manifestations prcsquefactieuses.- Napoléondissout
lcconcileetenvoie
b.
Vi11cenncslcsévt':qucs dcGand,dcTroycs etdeTournai.-Les p1·éla1sCpoul•antt!soITrcnldc transi¡::;er.
- On
recucillc indi\'iducllemcnl leurs avis, etquaud on cslassUl'é d'une nrnjo1·ité,on réunilclc llOU\'Caule concile, le
tiaoüt. -Celleassemlllt!c rcnduu <lécrct confo1·mc :'ipeuprCsilcclui qu'on désil·ailtl'clle, mais a\'CCun rccours aupape
qui n'cmportccepcmlanl pas l'incompélcncc1luconcilc. - Nouvellcúépulalion
de
qucl<1uesc:lJ'(linaui clprélatsúSa\'OllC,
pour obtcnirl'adhésion dupapc
aux
acles Ju·conci!e. - Napoléon, fatigué ilcccttcquc1·cllercligicuse, nc''ÍSe plus qu'il. se
tléLarrasscr tics prClats rtlunis a P::11·is, el;) profitcr
de
la dépulalion en\'Oyée
a
Savonc pour obtcnir l'instilulion <les vin¡::;t–
sepl C,•éques nommésctnon institués.- L'cspritloujou1·s dirigé ,·ersla prochaincguc1·rc1lu No;·tl,il se fl:iltc(¡ue ''Íctoriettx
eucorc
une
fois, le mondecnlier cédera
a
son asccntlanl. - Nourcllcs cxplicalions ª''ee la Russic. - Come1·s:itionde Na–
poléon
:l\'CC
lcprincc Kourakin, le soir
du
15aotil. -Cette COll\'Crsation laisse JlCll d'cspoir de paix,
rt
porte NapolCon
a
continucr ses prépai·atifs a\'CC encore plus d'acli\'itC. - Départ des<111atriCmcs
el
sixiCmcs
balaillon~.
- F.mploi
1le
sob:anlc
milleréfractaires qu'on aol>ligCsdc rrjointl1·c.-ntaniilrcdc lcs pliCl'a11 scl'vicc mililairc. -Co1npositio111lequa11·c a1·mées
pour la gucrrc dc Hussie,etprép:irnLion d'unc résen•e pou1·l'Espagne. - \'oyage 1lc l\'npoléon en llollandccl1lans les p1·0-
ri11ccs <lu
Rhin. -
Plan de dCfcnsede la HollanJc, - 1,a prCscncc
tic
Napoléon scrl deprélu!cpour réunir
la
gro-se cavale1·ic
t~l
l'achcmincr
SUI'
l'Elbe.- Création des lancic1·s. - l11spcclio11 des troupes tlestinécs
il
la i;ucrrcde Hussic. - SCjour
a
Wcscl,
a Colognc el dans les ,·illcs 1lu Rhiu. - Affaires di"erses dont !'i:ipoléon s'occupc chcmiu fuisant - Arrangcrnent
:l\ºCC
ta
P1·ussc.- Lc mi11istrcde Franceestrappclé1lc Slockhol111.- Suite el finapparentcdc laquercllcrcligieuse.-Aci::eptalio11
par Pie
Yll
,¡u 1lécrcl du concile, a\'CC des molifs r¡ui ne convicnncut
pns
cntiCremcnl
a
Napoléon. - Ceh1i·ciacccple le dis–
positif sans les molifs, et 1·en,•oic dans /curs diocCscslcs prélats qui a\'aientcomposC leconcile.-Sonretou1·aJlaris en110-
vcmllrc,ct son applicution
1\
cxpédie1· toules les affaircs inté1·ieurcs
1
alin denericn laisser cnsouffrance enparlanl¡lOUI'
la
Russic.
· Au milieu des événements si divers el si eom–
pliqués don! on vicnt de lire le récil, Napoléon
avait
1·u
se réaliscr le principal de ses vccux : il
avail oblenu de la Providence un héritier clireel
ele sa race, un fils, que la France désirail, el qu'il
n'avait ccssé, quant :l lui,d'cspércr avcc une cn–
tiere confiance dnns la forlune.
Le 19mnrs 1811 , vers neur heures du soir,
l'impératricc Maric·Louisc, aprCs
une
grosscssc
hcurcuse , nYait rcsscnti les prcmiCrcs doulcurs
de l'enfnntemenl. L'hnuile aecoucheur Dubois
était
ncccuru sur-Jc-chnmp ,
suivi
clu
grand
mé–
deci11 de cene époquc,
M.
Col'l'isart. Bien r1ue la
jcunc mCrc
fth
parfaitcmcnt constituéc, l'nccou–
chcmenl ne s'étniLpns nnnoncC nvec des
circon-
slanees !out
¡,
fnil rnssurantes, el
M.
Duhois
n'nvail pu se défepdre de quelque inquiétude en
songennl
il
Ja rcsponsabilité qui pesait sur lui.
Napoléon, voyant, nvcc sa pénétrationordinnirc,
que le trouule de l'opérateur pour1·nil devenir un
danger pour In mere el pour l'enfant,
s'effo1·~a
de Jui rendre plus léger le poids de eelle res–
ponsabilité.
1
Figurcz-vous, Jui dit-il , que vous
aeeouchcz une marehande de la rue Saint-Denis;
vous n'y pouvez pas davanlage, et en toul cas
sauvez d'nuo1·d la mere."
JI
cl1nrgea
M.
Con•i–
sart de ne pas quilter M. Duuois, el lui-mernc ne
eessa de prodiguer les soins les plus lendres i1la
jeune impératrice, el de l'nider par d'nffcetueu;es
paroles; supporter ses souffrnnces. Enfin Je len-