..
Ptl\OU
t'r
BOLIVIB.
les Alpes, on
rencontre
11
choque ¡1as
des cascades magnifiques qui se pré–
cipiteot d'une grande hauteur. J'avais
été étonné de 11e riPn trouver de sem–
hlable d:ins les Cordilléres et les An–
des, ou les torrents
m~mes
, tout en
deaccndant par des pentes rapides,
n'ofl'rent jamois les accidents si re–
marqpableaqu'on admire de Cnuteretz
au loe; de Gob, dans les Pyrénées.
9uanrl , plus lord, je me demandai
1
explicntíon de
ce
foit, la géologie
m'cn donna la raí
011.
Dans les Alpes
et 1.lans IP Pyrcnées, la cascade du
Gie bach en Suisse , cclles du lac d'O;
d Bagn rcs·de-Luchon et de Gavornie
dans
Íe8
Pyrénécs , proviennent de In
duret '• des roches , dont les di loca–
tions ont formó d'immenses saillies en
gradins , que le enux ne détruisent
pa
depuis t.les siccles, le granit ou la
crnie durcie rési tnnt 3 leur choc le
plus impétueux. Dnns les Cordilleres,
le manque d'eau sur le versant occi–
dental, ou les roches ignées pour–
raient oussi produire des cascndes,
empéche sons doute c¡u'il s'en fo me;
ma1s sur le versant oriental des An–
des , ou les caux sont drs plus abon–
duntcs, c'est nu contraire In n.Qture
des couches qui s'y oppo e. Le granit
y est portout en <lécompositiorr;
lrs
schistes qui le recouvrent sont le plus
souvent fri abl
H.
11
en résulte que les
torrcnts se creu ent un lit inclín6, et
qu' ils ne sout
orr~ttís
qne par quclques
petit blocs plus dur · que le r
te, .qui
n'offrcnt ni
cct
appnre1I
de r é
istanee,
ni ce houte sa ilhe , ·au e· des grnn–
t.les chutes d'ean
drs
1nontognts d' Eu–
rope.
Cr tte
différencc d dur
te
des
roche inOue encore beo u oup sur l'as–
pe •t du pnys. Les cho1nes de montl–
~nc
, sur le ''cr ont orientnl drs
A11·
des, sont des plus obruptrs; chacune
y forme le plus souvent une cr6t pre •
que
ni~ue ;
mai In roche
' clécompo–
sont tacilcment
ll
l' oir , ne sourait
présenter nullc port de
rr
pirs oigus.
de crs ro
h
rs
e
corpés de
Al pr.
et
eles Pyrt u '
; nussi
les
mont11gues of–
frent·ell
pnrtout
d •
croupes
l~e
rement ondulées , et nullement heur–
tées ni déchirées. "
On nous saura grt!, nous l'esP.é–
rons, d'avoir cité ces passages d un
livre qui fait merveilleusement con–
nnltre a l'Europe une bonne partie du
Pérou. En parei1fe matiere, un ré–
sumé ne remplace jamais une citation
faite
ñ
propos.
Nous ne voulons pas omettre ici
des détoils que nous trouvons dans le
Mercurio P6ruano,
et gui termine–
ront ce que nous avons a dire sur la
cordHlére du Pérou :
La
chdtne la plus rnpprochée de la
mer, et qu'on nomme
Cordillére de
l'Ouest,
est la moins interrompue et
la moins élevée des t.leux; l'outre , qui
borde le ploteau
il
l'est et qo'on appelle
Cordillére des Andes
,
offre de plus
grandP.s élóvations, 111ais nussi des ou–
'l'ertures plus nombreuses, par les–
auelles s'écoulent vers le bassin de
1
Amazone les rivieres qui naissent
dans les vallées, daos les.¡¡laines ou
sur les montagnes intermédioires du
plateau. Cette chatne avait recu des
anciens Péruviens le nom de
ftilisuyo,
c
1
est-a-dire
bande
dé
neigl?.
Les a pects variés de ees montngnes
ont donné nni sanee
a
des termes par–
ticu,licrs: oinsi, les sommet.> nus et
arides
'llppellrnt dan le pays
para·
mos;
on nomme
québradas
ces cre–
vasses t11 illées pre que
a
pie, profondes
de plusieurs milliers de pieds • et qui
ouvrent entre les divcr. es vallées et
les terrasses de la cbaine drs rou–
tes de communicotioo si effrayant8S,
· c1u'ellc épouvanterair,nt le plus
intr~
pide habitant des Alpes ou des Pyré–
nees.
Ler;
endroits ou les Oeuves, res–
serrés par des rochers, coulent o\•ec
rapidité • sont connús sous la déno–
mmation de
pongos;
ces endroits sont
sou vent precédés d'une
espece
de baie
qu'on rtésigne par le nom de
ports.
Entre les Oeuves llcllyale
et
Hual–
lago, dont nous parlerons un peu plus
lom par les
to•
et
Jtº
degrés de la–
lituJe méridionale, "s'étend une con–
trée hérissée de montag11es. On y re–
marque le
G1·and Payonal,
groupe
de montagnes couvert d'uue belle vé–
gétation et surtout de riches pdtura–
ges.
La
Sierra de Sa1i-Carlm
en cons-