PÉROU E'f BOLIVIB.
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éloignées, pres de Chinche, de quatre
a
cinq lieues des source
du Río
Huaura, qui débouche daos l'océan
Pacifique.
.M~me
le Río Xauxa, af–
fluent de
l'Apurimac ou Ucayale,
prend son origine pres de Jauli,
a
peu
de distance des ourees du Río Ri–
mac, qui traver e
1
ville de Lima.
La
hauteur de la cordillere péruvienne et
la nature du
rrain y rend nt impos–
sible l'exécution d'un canal; mais la
onstruction d' une route commode,
tracée de la capitale du Pérou au Río
de liuanaco, faciliterait le transport
de marchandi es en Europe. Les
grandes ri vieres de l'Ucayale et du
Guallaga porteraieot en ci nq ou six se–
maines le productions du Pérou
a
l'embouchure de l'Amazone et aux cO–
tes Je plus voisines de l'Europe, tan–
di qu'd fout un t1·ojet de quatre mois
pour faire porvenir ces mémes mar-
handi
s au mílme point, en doublant
1 cap Uorn
(*).
n
talgré ce que plusieurs géo
11
raphes,
Malte-Brun entre autres, d1seot du
peu de fertilité du P rou et de
~
ter–
nelle pauvreté a laquelle ce p$y se–
rait, d'apres eux, condamné por la
nnture, on peut aflirmer que, ous un
gouvernem nt habiJe
t
actif, c tte
va t contr e arriv rait promptem nt
a
un étal de pro périté digne de faire
_ nvi e aux peuple
les ·mieux doté .
L'
tr me voriété du climat et de la
t mp roture
y
foil ro1tre
I~
véaétaux
1
plu diver et
favori e toute les
ulture . Le taba , le ucre, le co ton,
le acao , le cafe, lo coea (• •); le blé,
1ani , lo vanill , la cnnn lle, le pirneot,
In o henille, le riz, le cbanvre, la vi–
gn , le oliv
, le mals, talles sónt
1 · prin ipale production du Pérou.
rt
, peu de contrée · peuvent pré–
nt r un 11u
i
ma nifique in entaire.
oici
le
r n eignemeots que nous
trouvons
a
ce sujet dans le
royage de
la
f/én:us,
par
l'amiral du Petit–
Tbouars, qui a visité le Pérou en
t
837:
• Le suere se travaille au Pérou par les
procédás les plus défeetueux
¡
le plan–
teur, en suivant la
ieille routine en
u age, éprouve des pertes immenses
qu'il ne songe méme pas
a
éviter,
parce que toute amélioratioo lui paraít
1mpos ible ou impraticable; mais qu'un
homme intelligent et entreprenant in–
trodui e au Pérou les perfectionne–
meots connus en Europe , et le com–
merce des sucres de ce pays pourra
lutter avec avantage avec eelui des
marchés d'outre-rner, parce qu'au Pé–
rou, sur la cote,
fa
canne
a
sucre
vient naturellement, qu'elle n'a pas
d'ennemi, qu'aucun in ecte ne luí est
préjudiciable; il n'y a pas de sol dans
la baode maritime qui ne la produi e
en abondance. Elle cro1t et mt1rit avec
rapidité et donne du sucre d'une qua–
lité supérieure en quelques endroits,
et partout assez bonne. - Le coton ,
·nouvellement exploité
1
est destiné
a
prendre le premier rang parmi les pro–
ductions du littoral péruvieo
¡
la qua–
lité en est belle et c
omparable a celle
des beau cotoos de
Fernambo.uc. La
récolte a, dan ce poys, quelque chose
d'incroyable et de
urprenant : aux
État - nis, ain i que dans le;; colooies
des Antilles, au Brésil et sur tous les
autres points du continent américain,
la végétation a un temps d'arrét : la
aison des pluies et ensuite la séche–
res e oui ent au. plantes et détruisent
quelquefoi
les récoltes; on est sou–
vent oblig de replanter, et le produit
d' uo pied de coton n'e
t
évalue qu'a
4
ou 500 gramme , tandi qu'au Pérou
il
e t d
localités ou chaque plante
donne de 10
a
12
kilogramme 'et que
la mo . nne g 'nérale est
valuée
a
6 kilo ramme de coton par pied. Les
r 'coite
'y
uccedent ans interrup–
tion. D
coton
emés dans de boone
terre produi ent au bout de 7
a
8
moi ,
t,
de
la
econd
année, les
plantes ayant pou é d plu profondes
racine , donnrot le ré ultats les plus
ati fai ants. C'est
a
la douceur de la
température' c'est
a
cet état presque
...
e
~
.
...