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MEXIQUEi

9&

ces publiques et des rues diverses. On y

remarquait trbis vastes cours ornées

de fontaines jaíllissantes , et de grandes

salles de réception, dans !'une des–

quelles trois mille hommes se trou–

vaient

a

l'aise; puis de longues eofi–

lades de chambres, les unes aux murs

incrustés de pierres polies et brillantes,

les autres aux portes et aux lambris

de cedre et de cypres couverts de sculp·

tures.

La,

dans l'enceinte du royal

asi le, les vieux chroniqueurs du temps

de orles nous montrent le sérail des

femmes, les logeménts des ministres,

des gra nds dignilaíres du royaume,

des ofliciers du monarque et de sa

cour nombreuse et bríllante. A

l\<~oc­

tezumn apparlenait aussi, daos

1

an–

cien fexico, plusíeors palaís destinés

aux ro is alliés, aux princes tributaires,

nux

nobles voyageurs, et quelques

nutres réservés pour un saint usage;

ils servaíent d'lwspíce aux vieillarcts,

nux p;iuvres, aux rnfir)Ties, aux m11la–

des 1ndígents, nourris et soignés aux

fraís du trésor.

.

D'autres édíllces.publics attiraient en–

co~e

les regards ; c'étaient de! grandes

menageries dont l'Europe n'oflrait pas

alors le modele. L'une d'elles se com–

posait de plusieurs chamb es basses et

e.le

gu leríes soutenues pa dl!s colonne

de marbre cl'uoe seule p1ece. Ces gale–

rí s donnaient sur un vaste jardín

coupé de massifs d'arbres et de plu–

síflurs ótang , les uns d'eau douce, les

autres d'cau salée, de tinés auxoiseaux

nquatiques.

La

se trouvaient aussi des

oisea ux cloux et paisibles dont le plu·

mage éclatant

et

vari é servait

a

cam–

po er les íngénieuse mosaiqucs des

.Aztcques. On leur donnait pour nout·-

1

'ture-ce qu'ils avaient coutume de

mangcr dans leur état de liberté , grai–

ne , fruíts ou in ect s; troís cents

hommes étaient occupés

i:t

les soígner.

lis

avnieot leurs médecins ordinaires

qui habítaie11t le meme local' obser–

vairnt leur maladi es et y apport!lient

de prompt remedes. Quelques-uns de

ces employés uryeíllaient les ccufs

penc.lant l'incubatiou, ll'autres recueil-

1aient en cerlaíncs aí ons les plumes

employées a.u travail des mosa·iqucs.

Cette ménagerie occupait l'emplace–

ment ou l'on voit aujourd'hui Je cou–

vent de Saint-Francois.

L'autre bdtimeni, destiné aux ani–

maux féroces, se composait d'un grand

nombre de chambres souterraines de

plus de siX'. pieds de profondeur sur

seize de longueur, et de vastes cours

pavées

e.le

larges dalles et divisées en

appartements. Ici l'aigle royal et les

vautours, les jaguars, les lions, les

loup,s, les chats sauvages

et

les autres

Mtes féroces étaient renfermés. On

les nourrissait de daims, de lievres, de

lapins, et, ce qui est horrible

a

racon–

ter, des entraill es des victimes humai–

nes. Ici de hideux crocodiles s'agi- .

taient dans des viviers fermés de

murailles, et des serpents , de tou–

tes les couleurs, gardés dans de larges

tonnes, faisaient entenc.lre leurs affreux

sifflements. Les poissons <Jvaient des.

réservoirs particuliers, dont c.leux fort

beaux

exist~nt

encqre¡ et peuvent etre .

vus au pala1s de Chapoltepec.

Dans !' un des biltiments royaux on

avait placé le grand arsenal de l'em-

pi re, ou toutes les espeees d'armes offen–

sives etdéfensives, toutes les enseignes

milítaires en usage parmi les peuples

de

1

Anahuac se trouva¡e1Jt rassem–

blées. La,

un

nombre immense d'ou–

vriers éfait employé

i:t

la fobrication

de armes ; et dans d'autres édili–

ces , des atelíerll de peintres, de sculp·

teurs, d'orfév¡es, travai llaient cons- _

tamment pour la cour.

11

y

avait meme

un

quartrer ou l'on élevait des trou–

pes de danseurs pour les plaisirs du

roi.

-

Entre toutes les beautés de J'ancien

Mexico, 1es jardíns botaoiques, qui ac–

compagnaie.nt

les palais royaux ou les

ménageries, étaient particulierement

remarquables. On y cultivait les plan–

tes les plus rares, les íleurs les plus

brillantes comme les plus commu–

nes avec un soio qui dut d'autant

plus émerveiller les Espagnols, qu'ils

ne trouvaient rien

a

comparer chez

eux

a

de établissements de ce genre.

Les Antilles , ou ils venaient de s'éta–

blir, ne · leur avaient offert aucun

monument artistique.

La,

des huttes