VOYAGE
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naufrage , et ou reposent ses cendres. STELLER eut tout
Mars.
loisir pour étudier
les Lions Marins;
et la Description
"·
qu'il nous en avoit donnée
' , .se trouve parfaitement
PHOQuEs.
d'accord avec les observations des Navigateurs et des
Pho<¡ues
Naiuralistes de ces derniers temps. On est done assuré
a orcilles.
que cette grande Espece de
Phoqu'e
a
oreilles externes
est
Le J.ion m>rin. répandue dan s les deux Hémispheres , et peut-etre sous
toutes les Latitudes , comme celles des
Ours Marins,
de
la
Saricovienne
[la
L outre
J
ce
de la plupart des Am–
phibies qui appartiennent
a
cette Famille.
KRASHENINLCOFF, dans son
Histoire du KamtschatA4,
dit qu'il n'y a que des hommes agiles qui s'adonnent
a
la chasse du
Lion Marin :
ils tachent de le surprendre
endormi; ils s'en approchent
a'
pas de Loup , et luí
plongent dans la poitrine, au-dessous de l'aisselle, un
c uteau qui est
:tta h ,
a
~e
lon_gue courroie arretée
r
o t '
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lul
16 da
s la 'terre : le
nfuit au
lus
v!te · r
J ~s
autres jettent de
e ffe
des couteaux , des especes
~ ~ bje~s
dans pJu sieurs endroits du
rnrps ,
qur ne ressemble pas mal au
combat du
Taureau,
tel qu'il se pratique en EsPAGNE; et lorsque
le
Lion
a perdu 'ses forces, toute la troupe rassembl ée
l'acheve
a
coups de massue. Quelquefois ' plus· hardis'
il
le prennent vivant avcc des cordes .de liane dont
ils lui embarrassent les pieds. Lorsqu'ils en
aper~oivent
quelqu'un endormi en mer, et flottant
a
la surface de
J'eau , ils lui tirent des
fl eches empoisonnées qui
le
font
mourir en moins de vingt - quatre heures ; et
!'animal vient échouer
a
la core. La chasse du
Lio11
'
.Novi Comment. Aci::d. Prtropo/.
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omc
11 ,
Année
175
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