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l'Ourr¡ue, et plus grand que le Marsouín. On auroit
grnnd tort de se le figurer sous la forme de ce poisson
idéal que les Peintres et les Sculpteurs représentent dans
les Emblemes ; de ce poisson ami de l'Homme et de
la -Musique, que les Poeres ont chanté, et qui, attiré
·par les sons mélodieux dn luth d'ARION, vint lui pré–
senter son dos et le porta sur les flots jusqu'au prochai·n
rivage. Le Dauphín a communément díx pieds de lon–
gueur et deux d'épaisseur a l'endroit le plus gros de son '
corps: sa queue est a-peu-pres de la meme Iargeur·. On en
montroit un a PARIS, en I 77 3 , auquel on avoit coupé
la queu pour en faire une Baleíne : c'étoü présenter
l.e Roí de I'Océan en miniature, et sous des traits si
peu approchans des siens, qu'apres l'avoir vu on ne
pouvoit pas meme ayou· pds ~ne idée de la Baleíne.
11 avoit dix de long , é oit de a 'u11
Breuf et du sexe p is d
palmes laté rales , d' n
larges de dix; et
~~~-r Á
partie an.térie~ re et se terminant en pointe : sa p eau est
dure, tres - lis se, noire sur le dos et blanche s0us le
venere. Le rnuseau est cy lindrique , tres - alongé en
maníere de bec, d' ou vient le s.urnom de Bec-d'Oíe
que quel.ques Auteurs ont donné au Dauphín : ce long
b ec ou musea,u est profondém~nt fendu, et les deux
·machoires sont garnies, sur plus d'un pied de longueur,
de petites dent_s pointues, rangées en peigne, qui s'en–
grennent réciproquement, et dont J'atteinte passe pour
etre venimeuse. .Sur la tete paroh I'évent ou l'ouver–
ture de la trach ~e , par laque1lc il aspire l'air et rejette
E :z.
179 J.
Jan vier.
PETITS
CÉTACÉES.
Le Dauphio.