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179 1.
M:irs.
1
¡.
GoÉMON,
286
VOYAGE
Ces
Goémons
ou
Algues de Roclie
se rencontrent
quelquefois a de grandes distances de toutes
T~rres.
Co01c, dans son Voyage autour du
Po
le Austral, étant
parvenu a cinquante degrés d¡'! Latitude Méridionale,
a
en vi ron dcux cent quatre - vingts lieues au Sud du
Cap de BoNNE-ESPÉRANCE, rencontra des touffes de
, l'Espece de
Coémon de Roclie
qui est appelé
Bambou
de Mer ( Fucus buccinalis
Linn.
)
. On sonda; mais
on n'eut pas de fond avec une ligne de cent brasses.
ce
La vue de ces
Fucus,
dit
G. Forster,
et , ccllc de
quelques
Manchots
qui
s'étoicnt montrés en meme
temps
,
sembloient favoriser l'espérance de découvrir
hientot quelque Terre;
car,
jusqu 'a présent, on étoit
demeuré convaincu que les plantes marines, et notam-
men 1
?ligues de Roche,
telles que celles que nous
et aus :.i les
ho
s,
"é-torent 'amais trouvés
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ce des Cotes : mars notre espérance
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ce
' ndices; et que l'opinion
arrns s
om:· for iée a c t gard, n'est qu'un
préjugé
angcreux qui se sera établi d'apres quelques
preuves accidentelles en sa faveur ' et
a
l'abri du nom
de quelqnc· Navigateur célebre qui aura déduic, d'un
fait isolé, une conséquence générale. Les observations
qué l'on fera dans la suite sur l'état daos lequel se pré–
se ntent les
Algues 'tfe Roche
et les pieces de bois que
l'on rencontre tlottant au gré des vents, pourront cpn–
duire a des conséquences mieux fondées : car' puisque
les plantes ont du etre arrachée s des rochers sur lesqu cls
elles leverent et prirent leur accrois sement, on peut
,
en les examinant avec attention, conjecturer, d'apr es
le dcgré de frakheul' qu'ellcs offren t , ou d'apres le