D E M A R C H A N D.
l l
varie de celle du
Hareng
a
ce!le du
Maquereau.
L'usage
que les P'oissons font d·e leurs nageoires pour se diriger
dans l'eau, a des rapports sensibles avec la maniere dont
,les Oiseaux se servent de leurs ailes pour se soutenir et
exécuter divers mouvemens dans l'air : ce sont, de part
et d'autre, des especes de rames qui frappent
uh
fluide
dont la résistance leur offre un point d'appui, et opere
~ne
réaction; et le Poisson y
~joute
d'une maniere plus
marquée que l'Oiseau, le mouvement de sa queue qui
fait
a-la-fois l'office d'une rame et d'un gouvernail. :Les
Poisson-volans
ne different des autres Poissons qu'en ce
q\le leurs nageoires pectorales étant proportionnément
plus fortes, plus étendues, et plus a,ssorties au mécanisme
du vol, que les nageoires de ceux-ci, elles leur donnent
la faculté de s'élancer dans l'air' et de s'y soutenir meme
pendan
t
quelq , es instans.
'
11 seroit in utile d d ' e ·r.e e ª<JJ1e Bsp ' e de
'Ro ·@n-
dan
2J.Zation
' Dom
Pern
11
ati.one
on
w'9ge
ll1alouines,
ave c
Bougainville
en 1763 et 1764 , nous donne
une Description des
Poissqn-volans
qu'il rencontra un peu en
dedans du Tropique du
Nord
dans
l'Océan Atlantique.
" On nous présenta, dit-il, une dixaine de
Poisson :.vola11s
q1Ji , en voulant passer sur
fa
Frégate, avoient donné dans fes
voifes et étoient tombés dans fe
N
avire. On les
serv.ita dlner,
et nous les trouvames tres-délicats. Ce poisson est dans ces
par ages , d'un hellu bleu foncé et argenté sur fe
d0s
,
qni
s'affoibfit ou s'éclaircit insensiblemcnt jusqu'au has du ventre
qui est d'un bleu argenté. Ses deux aifes sont deux nageoires
alongées qui s'étendent en longueur dans fe plus grand nombre,
jusqu 'a la queue, dans d'autres jusqn'a fa moi tié du
corps
seufernent , quoique tous les poissons de ce genre soient de
5.
PorssoN–
VOLANT.