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D.
E M A R C H A N D.
237
Mers qui baignent nos contrées ; on rencontre aussi
dans la MÉDITERRANÉE, une Espece de ces Quadru–
pedes ovipares ' qui surpasse meme quelquefois par sa
longueur
les plus grandes
Tortues Franc/1es :
on la
nomme
LE
L UTH. Elle fréquente de préférence , .au
moins dans le temps de la Ponte , les rivages déserts,
et en partie sablonneux, qui avoisinent les États Barba–
resques; elle s'avance peu dans Ia.MER ADRIATIQUE;
et, si elle parvient rarement jusqu'a
Ia
MER NoIRE ,
c'est qu'elle doit craindre le froid des Latitudes élevées.
Elle est distinguée de toutes les autres
Tortues',
tant
Marines
que
Terrestres,
en ce qu'elle n'a point de
plastron apparent : sa carapace est placée sur son dos
comme une sorte de grande cuirasse; mais elle I'1e s'étend
pas assez par-devant et par-derriere pour que la
Tortue
puisse mctt e sa tete , ses pattes et sa iueue a couvert
sous cette esp
'a
défensive. Geue couverture
n'est point garru
ca' es comme dans es autr s
Tor-
tues méirÍnes ;
te espece
áe
cuirasse , amsi que
tout le corps '
pattes et la queue' est revetue
d'une peau épaisse qui_, par sa consistance et sa couleur,
ressemble
a
un cuir dur et noir. Les pattes, ou plutot
les nageoires ,
sont dépourvues d'ongles, suivant la
plupart des Naturalistes. La partie supérieure du museau
est fendue de maniere
a
recevoir la partie inférieure qui
est recourbée en haut.
U
ne
Tortue
de cette Es
pece ,
prise
a
FRONTIGNAN, avoit plus de huit pieds de lon–
gueur, pres de quatre de largeu r, et l'on en retira une
grande quantité de graisse ou d'huile bonne
a
bruler :
une autre, pechée au Port de CETTE, étoit longue de
sept pieds cinq pouces : une troisieme' prise
a
1
3 lieues
de NAl'ITES
1
au Nord de l'Embouchure de la LOIRE ,
J,79
I •
Février.
TonTuEs
de ·
MER.
Le Lufh.