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I •
février,
ToRTUES
de
MEn.
Le Luth,
I
¡.
236
V O
Y A G E
LA CINQUIEME et derniere Espece de
Tortues
dt
Mer
que les Voyageurs ayent observée, est la ToRTUE–
L UTH qui paroit appartenir
a
plusieurs Mers' mais qui
est plus commune dáns notre MÉDITERRANÉE qu'ail–
leurs. C'est une de celles que
les anciens Grecs ont
le mieux connues , parce qu'elle habitoit leur patrie : la
. carapace d'une de ces
Tortues
fut
le corps d'instrument
sur lequel ils attacherent des cordes de boyaux ou de
métal, pour en former la premiere Lyre ; aussi
les
Modernes ,
a
l'exemple des Anciens , ont-ils souvent
appelé cette
Tortue, Lyre,
ainsi que
Luth
1
•
«
La plupart des
Tortues marines
dont nous avons
parlé, dit
LA
CÉPEDE ( page
J J 1 ) ,
ne s'éloignent pas
beaucoup des Régiuns Équatoriales ; la
Caouane
n'est
cepe dan pas la seule que l'on trouve dans une des
qu'on la fas;onne en tabatieies,
les fragmens de l'Écaille , les
rognu
CS
es
opea\l.,X enleves
~ur
le tQUr , es rapures meme ,
sont employés utilement : ces parties
se
fondent ensemble et
forme~t
une Écaille continue ; c'est ce qu'on appelle de
l'Écaille fondue
:
rnais , dans cet état , elle perd totalemen t
sa transparence , elle est noire, ne prend pas un heau poli,
et devient tres-cassante.
Nos
Tabletiers sont parvenus a faire prendre
a
l'Écaille
diverses couleurs qu 'ils
y
incorporent : et en la rnoulant ,
elle res;oit des empreintes de has-reliefs et d'autres ornernens,
et
jusqu'a des portraits de profil
et
de trois-quarts.
Les plaques sans taches et épaisses sont réservées pour faire
ce qu'on ·appelle
I'Écaille Monde
qui
se
moule
en
tabatieres,
en
bonbonnieres , &c.
•
La CépMe, Tome
J.cr,
page
116.