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I.
Février.
TORTUES
de
, •MER.
1-a Caouane,
.:p6
VOYAGE
il est 1ci qnestion , la dénomination de
Caouane,
sous
~laquel1e
elle est déja tres-connue et uniquement dési–
i;née par les Naturel.s des contrées ou on la trouve.
Elle surpasse en grandeµr la
Torttte Franche,
et elle
Cap-Veril manger
de la chair de
Tortzu
;
et ils parvicnnent
a
la
guérison que la Médecine n'avoit pu leur procurer dans leur
pays,)
·~
Les
T'ortuef de A1er
de
Rodrigue,
ajoute
Leguat,
sont
d'une groseur prodigieuse : nous en avons vu qui pesoient plus
éle cinq cents livres, Quand on veut les prendre
1
on les
tourne sur le dos ,
&e,
,, Les
<X!Ufs
de ces
Tortues
ne sont pas tout-a-fait allssi bons
que ceux des
Tortues de Terre,
comme la chair de .!'animal
n'es.t pas non plus aussi délicate. lis sont de la mílme forme
( comme une baile de jeu de paulrne ) ; et le blanc des uns
se cuit que tres-difficilement ; et merne ' a
dissi e a ol
tne~t
, d sort'e qu 'il ne reste
a presque point de goOt,
quelque
G:
ose, c'est la rnauvaise
huile, ou une esp
e
sau ,agin ;
e't
il ause des rapports
long-temps apres qa' on en a mangé.
., Leur graisse demeure liquide, quand elle est fondue ;
elle est d'un gout aussi excellent que celle des
Tortues de
Tare ;
on peut s'en servir pour toutes sones de ·ragoCits, tant
de chair que de poisson.
" Ces animaux
se
ngurrissent d'herbes au fond d·e la mer,
et ne viennent a terre que pour pondre. Je remarquerai, en
passant, qu'avant la ponte, ils demeurent
neuf jours
únis dans
l'accouplement. " (
On
·vern ci-apri:s que
Dampíer
fixe de
meme a
neuf jours
la
durée de "l'accouplement.) .
( Voyez
Voyage
a
Annturts de Fr. Leguat.
Tome
J.er,
p~ges
89
a
93·)