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1.
FévrjeÍ-.
TORTUES
<le
J'v1ER.
La Caomne.
(
228
V O· Y A GE
,, La
Caouane
habite les contrées chaudes du nouveau
:CoJ1tinent, comme la
Tortue Franclze;
mais elle--paroit
se plair.e un peu plus vers le Nord que cette derniere;
on la trouve moins sur les cotes de la JAMAIQUE: elle
habite aussi I'Anci en Monde; on la trouve meme tres–
fréquemment dans la MÉDITERRANÉE ou l'on en fait
des peches tres - abondantes aupres de CAGLIA°RI en
SARDAIGNE et de CASTEL-SARDO, vers le quarante–
uniieme <l egré de Latitude : elle y pese souvent jusqu'a
400
liv. ( poids de 5ARDAIGNE. )
• ,, L es la111es ou Écailles . de la
Caouane
sont presque
de nulle valeur, quoique plus grandes que celles, du
Caret
dont on fait dan s le commerce un si grand usage :
Ofl
s'en servoit cependant autrefois pour garnir des
miroirs ·et d'autres grands meubl es de luxe; mais main–
tenant on les rebute, parce qu'elles sont toujours gatées
par u
spece de g le. On a
vb
des
O.
ouanes
dont la ca–
raRace tto' c
, ert de mousse et de coquillages, et dont
les plis d
la eau
~toit
re p lls- de peüts Cru stacées.
ce
C-aowne
l ait pl us fi er qu__e les autres
Tortues;
éta t plus grande,
t ayant. plus
d~
force , elle est plus
hardie : elle a besoin d'une nourriture plus substantielle
~
elle se contente moins de plante,s marines; elles est
meme.:vorace. Comme ses alimens, tirés en plus grande
quantité du R egne Animal , sont moins purs et plus sujets
a
la décomposition que ceux de la
T ortue Franche )
et
fIU'elle aval e sans choix des
Vers de Mer)
des
Mo–
lasses)
&c.; sa chair s'en ressent : . elle est
huileu ~e,
rance, filamenteu se , coriace et d'un mauvais gout de
marine. L'odeur de muse, que la plupart des
Tortues
répandent, est exaltée dans la
Caouane,
au point d 'e tre
fétide : aussi cette Tortue est-e lle peu recherchée.
Dei