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Y
A G
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court, qui eíl: pefant
&
a un
bout
de cuivré
a
c.;haque extrémité; ils le lancent avec adreífe.
J'avois vu de pareils batons
a
des
~gyptiens
&
aux Habitans de la Paleíl:ine, qui les nom-
~
ment Gelides : il ne fe.roit pas impoilible que
la connoiífance de cette arme füt venue ici
de proche en proche par l'Egypte ou par
l'
Abyffinie. Ils aiment la danfe
&
les infüu–
me.o.s ,
&
ils pincent d'une efpece de gui–
tare. Leu'r figure n' eíl: pas attrayante au pre–
mier coup-dJcx:il , mais on leur trouve en–
fuite une phyfionomie que fa variété & la
vivacité de leurs yeux m' ont fait croire {pi–
i ituelle. Je les ai vus s'amufer
a
un jeu de pur
calcul avec une vheífe qui n'annonc;oit nul–
lement de la íl:upidité ;
&
u ne Nation pref..
que fauvage ' qui
~'amu fe
a
fai re
travaille.r
fo n efprit, n' efl: certainement pas fiupide ,
quelque léger que foit ce travail; quoiqu' ils ne
foient pas triíl:es , je les crois un peu férieux.
teurlangage.
Leur langage eíl: le plus íingulier que je con...
noiífe; il a beaucoup de gutturales,
&
empl9ie
t res-fréquemment des expreffions formées par
un fon que la langue fait lorfqu' elle eíl:fortement
preffée
&
repliée contre le palais. Ce fon
e.íl: le
meme
que celui que font certaines gens du
peuple ,
g~)Urmets
ou ivrognes, lorfqu'ils trou-