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E
p
O L E D U
S
U D.
j
l
'&
immenfe culbuta le cheval,
&
le Cavalier
défan;onné perit avec ceux qu'il amenoit. Le
cheval revint feul
a
terre.
Je ne fache point d'aél:ion
auffi
intrépide
'd'humanité.
Le
fecond trait n'el1
pas
auíli
fort
que le premier ; je le
erais
cependant
digne d'y etre joint ' parce que
les
deux
montrent enfemble cambien l'ame devient
belle
&
forte chez les libres
&
a·
fés fabitans
des campagnes des Colonies.
lls
y
font
forcés
au travail , foit pour entretenir leur honnete
aifance , foit pour furmonter les obfiacles
que le
fol
rufüque ou ils font placés leur
préfente. C'el1
a
cet effet que j'ai remarqué
que le brave Cavalier, Européen de Nation ,
habitoit des
fa
jeuneífe les campagnes de cette
Colonie ; mais revenons.
Un Créole, habitant au lo
in
dans les terres,
avoit la gangrene
a
une main, par la
fui
te
d'une
bleífure négligée.
11
jugea qu'il n'avoit d'autre
.reífource que l'amputation du bras; mais fe
croyant trap
éloig~é
de la Ville pour y re–
courir aux Chinirgiens , il projeta
de
faire
l'
opération lui-meme :
il
prépara en confé–
quence des herbes
&
des remedes pour la
fuite de
l'amputation ,
&
la
fit
lu.i-meme
d'un