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V E R S

LE

p

O L E D U .

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U D.

3

j

pourront prendre les amateurs de

l'

H iftoire

nat:urelle.

Je choifis un jour tres-calme, car

la

lame

brife ues-confidérablement fur l'Ifle de la

Magdeleine. En chemin, nows mames au vol

quelques oifeaux de mer qu'on nomme mou–

tons du Cap,

&

des manches de velours. Lorf–

que nous approchames de l'Iíle , un coup de

fu.Gl

laché

a

un manche de velours '

fit

im-'–

preffion fur les loups marins qui

y

étoient

étendus au foleil. Ils fe mirent fur leur féant ,

teµt> •rii.

& pouíferent des cris qui, dans l'é1oigne-

.ment, reífembloient , par leur nombre

&

leur

confuíion , aux .belemens d 'un troupeau de

hrebis qui ont leurs petits'

&

a

qui ces

d~r-

niers répondent. _On difünguoit la grandeur

& l'age de ces animaux, foivar

t

la forcé ou

la

foibleífe du ton de' leurs voix. Nous ap–

prochames brufquement de re-re; cette mu-

fiq11e ceífa,

&

pluúeurs

fe

jeterent

a

l'eau. Ce

ne fut que long-temps apres

qU€~

ces animaux

refta

t

toujours le long des roches,

j ' e~-

t:endis les plus gros pouífer, par intervalles ,

des cris forts

&

rauques , fet.y;blables aux mu-

giífemens d'un jeune veau ; mais les petits

gardoi.ent le filence. Je penfai, d'apres quel-

ques autres remarques, que le cri étoit

che~

Tome IL

C