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LET'fRES
magasins de la marine' qui, avant cela, étoient
a
plus·
de cinq grands pieds du niveau de la
m~r
, et dans
lesquels aujourd'hui les bateaux entrent .et demeu–
rent
a
flot.
Je ne sais. ou tout ceci aboutira; mais c'est
un
spectacle qui n'est pas beaucoup
agréable~
J...
e grand
fer
a
cheval que forme le golfe de Santorin , dans
lequel ont paru
a
divers temps trois nouvelles 1les'
étoit, selon lés vieilles traditions du pays , une iueme
terre avec l"ile
qui
s
'abl.maautrefois. Maintenant
que , de ce 'coté-la, les terres commencent
a
re–
montPr
du fond
de la mer , qui sait si
ce
qui
~st
resté de Santorin ne sera pas abhné
a
son tour avec
tous ses chateaux et tous ses villages , a-pen-pres
comme il arrive aux deux plats de la balance, dont
l'un baisse a mesure que l'autre hausse? Ce qui me
confinneroit presque dans cette conjecture, c'est,
1 • 0
qlie Santorin est souvent agité de tremblemens
· de terre ; ce qui marque qu'il
y
a
des feux dans ses
fondemens ; et qui sait si ces feux ne le sapent pas
peu-a-p~u,
et si quelqne beau jour , lorsqu'on s'y
attendra le moins' tout ne viendra pas
a
s'écrouler'
comme il arrive de temps en ternps le long des
bords escarpés de l'1le,
Oll
de grands rnchers se
détachent et s'en vont
a
la mer.
Il
y
a que]ques
années que nous perdl.mes.aiusi, pendantla nuit, la
moitié de notre jardin.
2.
0
Le fond, et comme la substance de l'lle, est
tout
de
pierre-ponce, qui est manifestcment une
pierre calcinée , dans laquelle les habitans de la cam.–
pagne crensent leurs logemens avec une :facilité sur–
pre11ante. Or, pour calciner ainsi la pierre , il fant
que tout
l~
corps de l'1le soit tout péuétré d'exha–
laisons de feu.
3.
0
Les terres,
tant
des champs que des vignes,
ne
soNt
pas ici, CO!fime
ailleurs, liées et consis–
tantes : ce :q'est qu"tm<?
cendre fine
et
légere,
sous