68
LETTRES.
Ja consolation d'apprendre le succes que Dieu ac–
corde aux travaux des
J
ésuites.
Ce fotun de vos
prédécesseursquiétabli~
en
1626
les missions de not re compagnie dans cette partie
del'Asie
~
qu'on nomme la Syrie; c'est de ces missions
que je dois avoir l'honneur de vous reudre compte:
j'ai l'avantage de l
es conno1tre des ma plus te1idre
jeunesse; car votre
paterni.té sait que je suis né su–
jet du mahre de ce grand empire. Mais je suis rede–
vable
a
la bouté particuliere de Dieu de m'avoir
fait nahre de la nation maronite,
q
ni a toujours fait
une profession publique et non·interrompue, d'etre
inviolablement at'.tachée
a
la rcligiou catholi'qne.
C'est le témoignage que tout le monde chrétien
lui rend. avec justice, et que je lui rends avec joie
pour mon honneur.
.
On sait que la nation maronite tire son origine et
son nom du célebre abbé
M
aron
,
qu'il
ue faut.
point confondre avec lin plus ancien
M
aron,
héré–
siarque monothelite. Le saiut abbé Maron naquit
en_
Syrie dans le quatrieme siecle.
11
y
mena la
vic
des
cénobites.
11
eut sous sa conduite plusieurs disci–
ples, qui e1nbrasserent son genre de vie.
La
répu~
tation de sa sainteté fut si grande_>.que saint Jean–
Chrysostome 1ui écrivit du lieu de son cxil pour le
prier de lui obtenir de Die
u , par
ses
prieres,
la
grac·e de supporter avec patience
et
courage l'eACes
des peines qu'il
y
souffroit. Lr cardinal Baronius
fait
l'éloge des lettres que le saint abbé écrivit au pape
Honnisd.as,et <lu
livre qu'il présenta au
concile ,
pr.euve authentiqne de la cathoJicité du saint
aühé.
Apres qu'il eut saintement fini ses jonrs, ses cl is–
ciples baLirent un second monastere pres le íl euv-e
Oronte. Pour le rendre plus recommandable , ils
lui
donnerent le nom de leur pere ,
et
<lepuis ce temps–
la
il
fut appelé le monastere de saint
~Iaron.
L'empe–
'Ieur
J
u~tinien
en
rebatí~
1'
église ,. et
lui
dorma
un~