ÉDIFIANTES ET CÚRIEUSES.
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CfS
kiosques ne consistent qu'en une espece de
grand cabinet ou belveder' ouvert de trois ou meme
de qnatre cotés, et couvert d'un simple toh; et au–
pres on y pratique un petit endroit, fermé de mu–
railles , pour servir de cuisine
a
ceux qui vont s'y
réjouir. l...1e kiosque est ordinairement ombragé de
quelques arbres qui donnent du frais. Tout le monde
peut aller s'y promener, et meme y manger, lorsque
les maltres du lieu n'y viennent point. Il se trouve
de pieux musulmans qui , pour le salut de leur ame
et la commodité du public, font faire des kiosques
et des fontaines jusque sur les grands chemins: cette
dévotion est fort
a
la mode chez les Turcs.
11
y
a environ vingt-cinq ans (
1)
qu'on trouva les
ossemens d'un géant d'une grandeur extraordinaire;
on <lit que le crane contenoit un boisseau de blé : la
chose est probable'
a
en juger par quelques-unes de
ses vertebres qu'on avoit attachées
a
la porte de la ·
Marine.
On trouva aussi, vers le
m~me
temps , dans la
muraille d'une maison, plusieurs petites figures de
pla.tre ou d'une autre matiere, con ver tes d'un vernis
verdatre; elles avoient la forme d'enfans emmaillotés
ou de termes; les visages paroissoient É!tre d'hommes
ou de femmes, et avoir un air tris1le; elles étoient de
la grosseur du petit doigt, les unes plus petites, les
autres moins.
Voila tout ce que j'ai pu découvrir d'antiquités
a
Salonique. Les médailles d'or, d'argent et de cuivre
y
étoient autrefois assez. oommunes; et un marchand
fran~ais
m'a dit qu'il en avoit une fois acheté qua–
rante-neuf quintaux, toutes médailles de bronze.
Sans faire tort
~
sa sincérité, on pourroit, je crois,
en stl.reté de conscience, en rabattre quelque chose.
11 ajouta qu'il les avoit revendnes
a
un
~haudronnier:
(1) Le
pe.reSouciet écrivoit en 1734.