LETTRES
marchés' et le long des murs du
coté
de
la
mer.
Quelques riches march.ands de cette nation sont bien
logés, d'autres le sont passablement; mais le plus
grnnd nomhre sont si pauvres ,, qu'ils hahitent des
m.aisons ouverteS> de tous cotés' et sans cheminées '
parce qu'ils ne hrúlent qu'un peu de cbarbon. Cette
nation est naturellement mal-propre; ce défauL dans
cette populace ainsi entassée' joint
a
la mauvaise
nourriture , fait naitre parmi eux beaucoup de ma–
ladies épidémiques'
et:
meme la peste' dont ils sont
souvent presque les seuls fr.appés.
Les rues de Salonique sont
étrn~tes
et couvertes
en partie de sofas, qui de chaque maison sortent en
dehors; elles sont mal pavées et fort mal-propres
<hn1s la basse viUe. Vers le milieu , ou sont les
marchés, les
rm~§
sont convertes de planches , 'ce
qui les·rerra ohs'CUTeS', mais fraiches en été.
Oa
voit
la
un édifice assez solide et assez heau;
il consÍ5te
e11.
six petits domes
a
a~ux
rangs ,.soutenus
et sépavés par des pilastPes joints les uns aux aut,rés
pa:r
des-
arca.des; c'est ce
qu~oR
appelle le
Bezestan,
et c'es'ti le lieu m\ les marchands d'étofFes de soie ,
de moussdines, d:indiennes, ont leurs boutiques,
moyennant sept ou huit piastres qu'ils payent par
aru. Vets
le
q.uartier de. la Marine , il
y
a beaucoup
demagasins,
donrqnelqnes~uns,
1muvellement batis,
sont asse:n propres. On voit da
ns la.ville quat:re ou
cinq
lf!ans
principau.x: : ce sónt
d.es batimens
a
plu–
sietlrS
a1fes,
ou corps.....de-logis partagés en petites
chamhres; cha:cun peut
y
loger pour son a1
1
gent.
De tous Je·s· ot1tvrages publics dont l'ancienne
'Fhessalonique étoit embellie, il n'y en a· plus que
d~ux
dont il reste des vestiges. Le premier est un
vaste
po~tail
ou are de tr.iomphe de cinqua11te pieds
de haut, sur trente ou trente-cinq de large; il est
placé au tnilieu d une n'J.e , asse'.b pres de la porte
nommée
Ca/amaria
~'
il est sout'enu par dcux gros