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ÉDIFIANTES ÉT CURIEUSES. ,f85
les restes d'un ancien mur dont la longueur est d'en·
viron un mille; il n' y a que quelques pas de clistancé
entre ce mur et celui qui la renfcrme aüjottrd'lrni.
Íl ne reste aucun vestige qni i'misse faire cbnjecturet
qu'elle ait eu des fauhourgs et des maisons de plai:–
sance. Elle est fennée d\tn sintple tnur flau~u~
d'espace en espace de méchantes totus catrées; elle
s'étend du su<l-est au nord-oüest aenvitoft <l<"nx tnilles
en ligne dtoite; et de ce coté-la lá mer baigile·presque
partout ses murs. Dti coucha.1it at1 septe11trion, sbh
enceinte , qui s'éle'7e sur des cnHiues, ést fort irré:...
guliere.
Au plus hath de cette enceint:e, on voit Ttn 'ch-5-
teau qu'oü appelle les Sept-Tottts. Ce chatean a
toujours été peu de clíose, et füalntena:ht il tombe
e1i ruines : il est cependant garni ae bonn'.es pieces
de canbn. A coté et au pied de ce chateatt, on trouve
une espece de faubon:rg ot:I de petite ville , séparée
du reste de Saloüique par trne enceime de murailles.
Get endtoit n'est habité que par Tutes."L' air y
est pur et la vue fort étendue, p üe de la on <lé–
couvre aisément les tnontagnes d'Epire et celles de
Thessalie. Outre ce chateau, Saloniqué a erttore ttois
' forts. Le premier est a lá poirite d'u'n a11gle que font
les mtus entre l'orient et le midi; il ne consiste qll'eh
deux gros s' l'une andenne et carr<~e' l'autre
récente et qui n'est s1éparée de lamer qué pcir
u11e petité te avec trois oü qnatre tdmelles ou
vedettes. Les Turcs firent construire cette íbttr il y
a env!ron cent ans. Le pa'cha de la ville, pob.t donnér
l'exemple, y tra'Vailla lui-m'.~'me , et il obl!gea tous
les habitans a y travailler' sa:ns en excepter f á'rche–
veqüe. Quelques années apres que l'ouvras·e eut éte
achevé, ttne escaJte énitienne patttt devá~H SalJ'.d–
nique. Celui qui la c01m'fl.andoi1. fit soinrnet le paclia
d~ lui donner q'ltarame mi lle seqni:ns ( 1) ' et le me'-
(1) Le sequin Yénitiet'Í yaut une pisto!e.