LETTRES
qui donnerent la meme charge_ au
x bienheureu.r
Ascholius et Anrsius, etc.
Bomfoce
J.ei·marque au
meme Rufos qu)il est prouvé , par le
s mémoire et
les monumeus des pontifes romains, que la soHici–
tude de toutes les églises de Macédoine et d'Achai'e,
doit etre confiée
aux
archeveques de Thessalonique.
lls conserverent pendant quelques siecles cette qua–
lité de légats du saint Siége dans l'Illyrie. Cettc cor–
respondance avec l'Eglise de Rome , les préserva
long-temps des schismes divers qui s'éleverent dans
l'Eglise de Constantinople. Ils n'eurcnt aucune part
a
celui de Photius: l'exemple des autres prélats grec•
les entrn1na dans la suite. Quelques-uns se signalere'nt
dans les schismes qui suivirent. Siméon, dans le dou–
zieme siecle; et dans le quatorzieme siecle , Nicolas
Cabasilas , et le fameux Grégoire Palamas , se
dis-
. tinguerent entre les autres. Pour Eustathius, dout
nous avons les commentaires sur Homere , il se mela
plus de belles-lettres et d'histoire profane , que
Je
théologie et de science ecclésiastique. Ce Siméou,
<lont je viens de parler, composa un gros ouvrage
·cont,re les Latins; il soutient qu'ils ne sont pas Chré-.
tiens, et prétend le prouver par cet argument qu'il
croit invincible :
N ous sommes
, dit-il ,
appelés
Chrétiens du saint chreme, qui est la matiere du
sacrement de confirmation; or, les Latins ne re–
fOÍ'-'ent pas la confirmation incontinent apres le
bapteme; done ils ne sont pas Chrétiens.
Son livre
est plein de pareils raisonnemens.
Au
reste , si Thessalonique donna au schisme
de
~élés
défenseurs, la religion trouva, dans un prélat
originaire de cette ville, un héro::> dont on ne sauroit
assez louer l'attachement
a
la foi.
Il
se nommoit Isi–
dore.
11
étoit archeveque grec
a
Kiovie , ·et primat
de Russie. Au concile de :E'lorence, il travailla
avcc
ardeur
a
la
réunion de l'église grecque et
<le
l'église
fatine. Le
pape
Eugene
l'hQnora
de la dignité de