ÉDIFIANTES ET CURIEUSES.
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»
périeur, qui revenoit des fonctions de sa mission?
>)
fut maJ traité. Le lendemain , dans le temps que
»
l'un des deux peres qui sont
a
Damas venoit de
»
finir sa messe, ils futent saisis tous les deux par
»
les gens du meut-sallem, et conduits dans la
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maison de Ronzouma. On les accahla d'injures;
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011
inventa les calomnies les plus atroces et les
»
plus rid.icules : de
la
on les conduisit au palais du
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mcut-sallem, ou plusieurs faux
témoins dépo–
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serent contre eux tout ce qn'on
leur avoit
,, suggéré.
»
On rappela toutes les accusations intentées an–
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ciennement et récemment contre tous les mission–
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naires; on en imagina de nouvelles. Ils foreut
»
renfermés dans un cachot
affreu~,
ou 011 les char·
»
gea de chai11es. L'affaire de_vint si sérieuse, que
,, des Chrétiens de leurs amis leur conseilloien
t
de
»
s'accommoder. Le meut-sallem leur demanda dix
»
bourses (
15,ooo
livres); ensuite, on leur promit
')) qu'il se contenteroit de deux' a condition qu'ils
»
ne porteroient pas leurs plaintes au consul de
»
Seyde. Les peres répondirent que j'étois peut-etre
»
dé
ja
instruit,
OU
que, qnand meme ils se tairoient
:>
»
je le serois bientot. On les retint deux jours en
»
prison; ils n'en sortirent que pour .etre traiués au
,, palais du meut-saUem, qui commanda qu'011 leur
»
dounat la hastonnade. Ils avoient déjales entraves
">>
aux pieds, et le bras étoit levé pour les frapper,
»
_lorsque des gens apostés, sans doute, demanderent
,, grace pour eux. Le premier des intercesseurs
fut
»
Ronzo urna, qui passe bien encore pour avoir été
,,
le premíer auteur de la
persé~ution.
Ils étoient oc...
" cupés
a
chercher aupres de leurs amis l'argent
,, qn'on leur avoit demandé, lorsqu'on les avert't
)) que les gens du gouverneur étoient
a
leur poll1-
))
suite; ils se cacherent: on saisit le frere qui gar .,.
) · doit leur fildison. Le c.adi s'étoit plaint de ce
qu'ori