LETTRES
,, les a.voit élargis sans sa participation. Enfin,
k
»
Jésuites furent ohligés de payer pres de
troi~
»
hourses, et
a
ce prix le frere leur fut rcndu. Ces
,, violences se sont faites dans l'ahsence du hacha
»
qui a été chargé de conduire la caravane de
la
»
Mecque. J'attends son retour pour en avoir satis–
)}
faction; s'il me•la refnse, j'aurai recours
a
votre
»
EX'.cellence; son crédit répond du succes. )}
M. le comte de Maurepas fut instruit de cene af–
faite avant les Jésuites de France : il prit l'ordre du
Roi, et demanda en son nom
a
la Porte, une jus–
tice éclatante contre l'officier turc qui avoit maltraité
les missionnaires.
Lt
sieur Caire fqt rappelé eu
:Ftance , et perdit son
étahli~sement.
Les mission–
naires avoient cf'pendant écrit; leurs lettres n'arri–
V.erent que bie1'l apres le temps ou l'on auroit
di\
les
recevoir. Mais, sur l'avis qu'il en avoit eu du hu–
reau de
la
marine , le pere Roger, procureur des
missions du
)~evant,
avoit ·chargé d'un placet le
pere Perussault , qui étoit
a
l'armée de Flandre
a
la
suite de sa Majesté, et qui le présenta au ministre
des affaires étrangercs. M. le .....marquis d'Argcnson
écrivit
a
M. le comte de Castellane a:eux lettres tres–
pressantes, l'une par la voie de Marseille, l'autre
par celle de Venise. Elles eurent leur effet. On
fit
'cendre les six bourses extorquées aux
J
ésuites de
Damas avec la derniere violence : on leur donna un.
diplome ou sauvegarde, pour les mettre désormais
a
couvert de pareilles avanies.
Pendant cette négociation, le patriarche Sylvestre
rccommen~a
ses brigandages. 11 ordonna des éve–
ques , il les distribua dans toutes les villes <lu pa–
triarcat. Ces hommes sans
foi
et pleins de rage contce
.les catholiques, •exercerent contre eux toutes les
fureurs de leur chef.
M. de
J ...
ane, témoin· de ces dése1rdres, manda
a
~··
le comte de Castellane , que le moyen le plus súr