LETTRES
»
fil
entendre qu'il alloit
a
Damas lever !'argent de
))
ses qébiteurs' et satisfaire le ment-sallem'
a
qui
»
je ma11dai cette réponse.
11
partit en effet; mais au
>)
lieu d'aller
a
Damas, il s'arreta dans un village qui
»
est
a
moitié ch min.
J ....
e meut-sallem s'ennuya de
>)
_ce déJai, et il voulnt rendre les Jésuites respon–
>)
sables de la dette.
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envoya cliercher leursupérieur,
>)
lui présenta le billet, et lui demanda la somme
»
énoncée. Le missionnaire lui représenta l'injustice
>1
du procédé; le meut-sallem l't>xigca, et ne lui •
»
accorda que cinq jours de délai.
11
se repen
"t
>)
ensuite de l'avoir accordé, et il ordonna qu'on le
)) mh aux fcrs. On le conduisoit eu prison, lorsqu'un
)) nommé Ronzouma, procureur des Grecs schis-
-,1
matiques de Damas, et dont la haine cqntre les
>1
catholiques est connue, pria qu'on le remh en li-
>>
berté, et s'offrit pour etre sa caution. On le re-
))
lacha : mais le lendemain, le meut-sallem exigea
)) des Jésuites cent vingt-six piastres. Ces peres me
>>
le Ínanderent. Je chargeai le sieur Fornetti,
se~
)) cond drogman de cette échelle, d'aller
a
Damas
>i
pour avoir satisfaction de cette affaire; je lui com-
)) mandai de passer par le village ol'r. je savais que le
))
sieur Caire s'étoit arreté, et de lui ordonner de
)) ma part d'acquitter sa dette. J'écrivis en meme
>)
temps au meut - sallem une lettre polie , mais
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ferme.
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y eut égard; et pour me le témoigner, il
)}
fit
revetir les J ésuites d'une
abe'
en public : c'est
>)
la réparation la plns grande qu'un homme de ce
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rang puisse faire. Le sieur Caire fut ohligé de lni
>)
payer ce qu'il avoit demandé
a
ces peres en pure
»
avanie.
•
,, Cinq jours apres que le drogman
fot
parti de
)} Damas, la persécution
recommen~a.
Une troupe
»
d'enfa1
se rassembla sur le soir devant
Ja
porte
)) des Jésuites, dircnl contre eux tonte espece d'iu–
>l
jures, et
y
jeterent une grele de
pier~·es.
Le su-