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LE'l'TRES
de leur envoyer son commanderoent par son chavich
et par un religieux son procureur. Cette
démarch~
meme, quoique modérée, ne
füt
pas heurPnse.
Üll
dressa un acte signé de plus de six cents persounes,
ou
l'on ¡représentoit au Grand-SeigneUI" ce m me
Sylvestre qui l'avoit trompé, comme un méchant
homme, dont la puissance ne s'établissoit que sur les
vexations les plus tyranniques et les perséculions
le¡
plus odieuses. L'on y peignoit au contraire Maxime
comme un homme sans passion, et don t le zele,
conduit par la douceur, n'avoit pour objet que la
paix, et avoit le talent de la maintenir. Ce contraste
produisit enfin l'effet desiré.
Les religieux Fran!;ais, surtout, étoient les vic–
times de choix sur lesquelles Sylvestrn aimoit
a
exer~
cer sa foreur. Il
fit
défendre aux catholic1ues, sous
peine de }a vie, d'aller
Oll
d'envoyer leurs enfans
a
l'église ou
a
l'école des missionnaires. Il
fit
présenter
par son procureur, une requete contre eux, au graud
juge; mais on n'y eut point d'égard. 11
mena~a
de
l'envoyer
a
Constantinople; on le craignit. Le pcre
Seguiran, missiomiaire jésuite, fut chargé d'écrire
a
M. le marquis de Villeneuve, ambassadeur
a
la
Porte , au nom de tous les autres missionnaires :
il
le
fit;
la lettre fut accompagnée d'un mémoire des
habitans de Damas, qui contenoit cinq articles prin–
~ipaux;
ils l'accusoient:
1.
0
D'avoir dit au hacha que les catholiqnes ne re–
fnsoient de communiquer avec lui, que parce que
c'étoit le Grand-Seigneur qui l'avoit fait patriarche.
(;'est une imposture.
2.
0
D'avoir défendu aux peres et meres, sous
peine de la vie' d'envoyer leurs enfans
a
l'école des
missionnaires, contre la coutume établie dcpuis
f!Uatre-vingt-dix ans.
3.
0
D'avoir suscité aux missionnaires
Fran~ai"
des