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LETTt\ES
c'est le souverain Pontife; ce glaive victorieux
qui
répand partout la terreur , ce sont cPs clés de puis–
sance et. de force , que le Sauveur <lu monde a pr<'•
mises et accordées
a
saint Pierre et
a
ses successeur ·;
ces nations de l'Orient ennemies du peuple de Dieu,
c·e sont les infideles , les hérétiques , les schisma–
tiques qui vous environnent, et qui, ligués ensemble,
conspirent contre vous. Ces braves choisis , qui
forment et composent la petite armée du Seigneur,
c'est la nation Maronite, ce sont ses illustres prélats
assemblés.
Suivons l'application. Aujourd'hui, Messeigneurs,
le Gédéon de la loi nouvelle vous dit par la bouche
de son ablégat: Je compte moins sur votre nombre
que sur votre courage; il s'agit de sauver un trou–
peau qui est le vótre et le mien ; nos intéréts sont
communs ; réunissons nos armes , et faites ce que
vous me voyez faire.
Q_uod me Pidetis facere, lioc
facite.
Mille et mille fois les puissances infernales ont
senti la pesanteur de mon bras: qu'elles seutent au·
jourd'hui la pesanteur du vótre; armez-vous comme
moi de la foudre , et osez la lancer; ríen ne sauroit
tenir contre nos coups réunis. Frémisse l'esprit d'in·
téret , périsse la simonie
!
depuis long-temps l'Oc–
cident a exterminé ces monstres, bannissous-1rs de
l'Orient ; vous etes mes collegues et mes confreres
dans l'épiscopat , entrez dans mes justes des eins ,
secondez mon ardeur et mon zele.
Quod
me Pidetis
facere
~
hoc facite.
Réformous ce qu'il peut
y
avoir de defectueux
dans votre Eglise ,
effa~ons
les taches l(.geres qui
la défigment , rendons - lui son ancien lustre et sa
premiere beauté. Que ce premier concile oational
fasse refleurir la discipline parmi vous ; qu'il remette
les lois ecclésiastiques dans toute leur viguenr;
qu'a
jamais il puisse servir
a
vos successeurs d'exempJe
et