ÉDIFIANTES ET CUR.IEUSES.
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a
Damas. Cinquante rnille hommes bien armés, qui
sortirent de la ville ' lui apprirent
a
ne pas donner si
.aisément des paroles. 11 fot obligé d'en venir
a
des
pourparlers qui durerent déux jours, pendaut les–
quels les pélerins' au nombre de quime
a
vingi mille'
fitent halte. Touí. ce qu'il put obtenir, c'est qu'il se–
roit permis
a
ses troupes de camper'pres
de
la ville
pendant trois jours, qu'on le_!:U accordoit pour r etirer
lcurs femmes et leurs effets : mais que ces trois jours
expirés , s'ils ne décampoient pas , on _ leur courroit
sus
com1ne auparavant.
Ce nouvel échec décrédita t6ut-a-fait Hasen Bacha..
Caché dans son sérail , hai de ses troupes , bafoué de
ses sujets , sans pouvoir et sans autorité, il n'avoit
plus que le titre et le ilom de hacha. Quand
il
s'agis–
soit de quelque affaire, dont Ja connoissance luí ap–
partenoit, Achmet-Abdel-Brédi, homme de fortune,
mais qui avoit
l'
esprit entreprenant et intrépide,
l'
évo–
quoit aussitót
a
son tribunal , et prononfOÍt des ar–
rets d'un ton qui se faisoit obéir.
Cependant le hacha entreteno'it de secretes
~or
respondances avec le gouverneur du chatean , lequel
étoit bien fourni d'artillerie, et qui par sa situation
commandoit la ville et les. environs : si ce fort lui
eil.t
été livré, il devenoit le maitre absolu. Les quapi–
gouls, sur le simple soupyon qu'ils eurent de cette
intelligence , arreterent leur aga , se saisirent des
portes, et le constitueren:t prisonnier. Le signal
fur
aussitót donné , et
en
peu de
temp~
tous les révoltés
se rassemblerent, et coururent droit au sérail. Les.
• troupes du hacha se défendirent d'abord avec cou–
rage; elles attaquerent ensu\te , et repousse.rent
a
leur tour. Le lendemain le cornbat
recornmen~a
avec
la meme fureur de part et d'a.Htre
~
et
la
victoire in–
clécise ne se fixa en faveur des hahitans , que sur la
fin du troisieme jour. Le nombre des
11.1.0ftS
fut
a
peu
:eres
égal. On
reg_retta dans la ville sur
t0us .ceux.