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E T T RE S
qui périrent, Achmet-Ahdel-Brédi, que son ménte
et sa valeur avoient fait le chef des révoltés.
Tandis que la ville en deuil dressoit aux manes
de
son héros un superbe mausolée, et l'invoquoit
par
des hymnes·et des cantiques comme le pere et le libé–
rateur de la patrie , Je hacha dont le palais avoit été
fort endommagé
par
le canon du chatean, s'enfuit
pour la troisieme fois. Mais le moyen de subsister
a
la
campagne
!
Sa fuite précipitée
ue
lui avoit permis
que de penser
a
mettre sa vie en súreté: son unique
ressource
fut
de lever des contribulions ,-
et
c'est ce
qui mit le comble
a
son malheur.
Les paysans des environs de Damas venoient con–
tinu ellement
a
la ville' pour se plaindre que
la
cam–
p agne
étoit ravagée par Rasen
Bachn.
Leurs plaintes
furent
écouté.es,on consulta le muphti, qui apres de
mlires délibérations, décida que la loi permettoit de
S<"
déf::i1re
rl
un ennemi de
Dieu
et des hornmes, qui
€n
vonloit au bien et
Lt
la vie
d e
ses freres.
Des
l'heure
merne on se prépara
a
partir.
Le mu;phti , le commandant et ]Ps officiers subal–
ternes, les princ.ipaux mcmhres de la justice , les plus
di.
tingn és de la bourgeoi ie suivis de quarante mille
h ommes d'élite , se mirent en marche et arriverent
l e
lendernain an lieu ou
l'
on
assuroit qu'étoit le camp
dn hacha. Sans donner le temps aux troupes de se
Teposer,
on
les partagea en différentes colonnes,
dont les unes s'emparerent des hauteurs, et les autres
s'étendirent dans le allon: mais ces mesures furent
inutiles ; le hacha
a
oit appris ce qu'on tramoit
contre lui , et des la veille il s'étoit 1·etiré avec tant
(le célérité, que six cents chevaux détachés apres
Iui
ne 11ment jamais l'atte.indre.
L 'ennemi étoit
10in, mais Ja
ville n'en fut
pas
plus
tranquille
:
le tumulte
y
régna
a
l'
ordinaire ' et l'on
n e discontinua point de piller et de maltraiter les
Chrétiens. Ce ne fot qu'au mois d'octohre,qu'Osman