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LETTRES
une piété et une modestie qui surpassent de heau""
coup celles de toutes nos processions d'Europe; ei
les Chrétieus, quelquefois si dissipés au centre
du
christianisme , se font un devoir de paro'itre plus
recueillis aux ye-bx de
l' in~délité
, pour donner
une
plus grande idée et de la majesté du Dieu qu'ils
adorent, et de Ja sainteté de la loi qu'ils professent.
Je
ne doute pas que cette petite relation ne vous
fasse plaisir ' et
a
tous ceux qui s'intéressent
a
la
, gloirc <le notre sainte religion. Je suis, etc.
LETTRE DUP. GURYNANT.
De
Damas,
le
4
novembre 1739.
UN
soulevement général arrivé dans cette
ville,
11
été sur le point de causer la ruine de notre mission,
et nous a attiré les plus cruelles vexations de la part
des Turcs et des schismatiques.
11
prit naissance sur
la fin
de l'année
1738.
Soliman Bacha ayaut
été
employé daos la guerre que le Grand-Seigneur avoit
avec l'Empereur , on lui donna pour snccesseur
Basen Bacha.. Cet officier, accoutumé
a
piller dans
les vi1les qu'il avoit gouvernées,
tell~s
que Tripoly,
Alep, etc., comptoit accroitre considé&ablement ses
richesses dans ce nouveau gouvernement. Mais
il
ne connois oit pas le génie des hahitans de Damas,
qui
sont
naturellemen~
fiers, auogans, et ennemis
de
toute domination un peu dure.
11
le connut bientot
a
ses dépen
La scene
commen~a
un vendredi. Je remarque
cette circonstance, parce que ce jour-Ia est chez les
Turcs, ce
qne
le dimanche est parmi les Chrétiens.
Ils
VOll
t régulierement
a
leurs mosquées
Sur
le midi,
surtout peudm1t le témps du
ramadan,
ou de ]eur
jeune.
Leurs
charks
ou
leurs
pr~tres
crierenta
l'@r-