EDI.FIANTES ET CURIEUSES.
365
offices, il avoit recommandé les relígieux chrétiens
a
ses sectateurs.
Voila ce que j'ai lu de mes propres yeux, et
ce
systeme paroit assez vraisernhla:Ole. Seroit-ce done
la
le fameux testament dont parle Bayle
a
l'article,
de
Mahomet, et sur lequel dans ses notes
il
fait
une
longue dissertation
?
Je ne saurois le croire.
11
<lit
que ce manuscrit fut apporté de l'Orient par le pere
Pacifique Scaliger, capucin, traduin- en latin par Ga–
briel Sionita, imprimé a Paris en
1
630 ,
a H.ostoch
en
1
638,
et
a
Hambolirg e'n
1
690;
et que l'original,
trouvé dans le monastere des religieux du Mont-
. Carmel, a été mis a la bihliotheque du Roi.
Il
ajoute
que les sentimens des plus habiles critiques sont
partagés sur l'authenticité de cette piece; que Gro...:
tius , Voetius, Bespiers et plusieurs au.tres savans
ministres la croyent supposée; que Saumaise, Hin–
kelman et Ricault la croient légitime.
Il
ne me con–
vient point d'entrer dans ces contestations. Comme
la
piece dont je parle est une piece tqute différente
de
ce testament vrai ou prétendu, je m'en tiens
-a
ce que j'ai lu; et je suis persuadé qu'Elmacin avoit
vt1
q_uelque manuscrit semblable ,._ puisqu'il raconte,
en écrivant la vie de Mahomet, que selon les histoires
que les Chrétiens ont en main, ce législateur leur
fnt et favorable et affectionné; ce sont ses propres
termes, que rapporte
M.
Saumaise :
N arrat Alma–
chinus
i'n
~ita
Mahumedis ex historiis Christiano–
r-um,addictum illumfuisse Christianis et bentJMlum.
Je finis par ce petit. trait d'érudition.
Il
est permis
a
un
Jésuite missionnaire de s'en ineler, surtout quand
il s'agit de l'honneur et de la gloire de la religion.
Je
suis, etc.
Nota.
Pour confirmer ce que vient de ·dire
le
missionnaire de Damas, de la tolérance des Turcs
instruits , et du respect qu'ils ont pour le christia–
nisme, on
ne trou\1'era
pas muuvais
qu'apres ceue