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parce que les deux freres Ptolomée et- Acon, et\·
éto.ient les fondateurs. Elle étoit si grande, qu'en
rannée 1191 011 y vit vingt princes souverains qui
y comman<loient chacun dans leur quartier. Elle fut
pen<lant plusieurs années le théatre de la guerre,
ayaut été plus d'une fois a~siégée , prise et reprise,
tantót par nos princes croisés et tantót par les infi..,
deles , ce qui fut la source de ses malheurs.
L'heureuse situation de ceue ville , la bonté du ~
por , les commodités que la nature lui a données
pour la rendre propre au commerce ' tous ces avan..¡
tages contrihuent aujourd'hui a son heureux réta-
blissf'ment~ .
Plusieurs marchanrls s'y sont. venus étahlir, et
demandent des missionpaires pour y étahlir la foi
catholique , lét:. pmeté des moours , et la ferveur da
christianisme.
De Saint--Jean-d'Acre dontnous venons de parler,
et en suivant la cote, nous passames devant le Cha–
tean - Pélerin et la ville 3e Tartoura. Le premier.
~appelle ainsi, parce que les pélerins y veneient
autrefois abord,er et y trouvoient leur s(ueté. Tar-·
t":n1ra étoit en ce kmps-la une ville tres-puissante ;
·e.lle s'appeloit Dordora ou Adora. SaintJéróme, dans
l'épitaphe qu'il a faite <le sainte Paule, dit que cette• ,
sainte eut la curiosité de visiter ce qui restoit encore·
·de cette grande ville, et qu'elle·en admira les ruines.
Les Arabes s~en s-ervent présentement pour y tra-· ·
fiquer du blé , des le:ptiUes et des pois. lls habitent·
·sous des tentes faites de roseaux et de joncs, cou..:. :
vertes ~'nn tissu de poil de chevre , soutenues sur
des · batons.
]j~ Chateau-P.élerjn et cette ville rnt ~té
maitraités par le temps , qu,i détruit Lous le , ·
-des ,homm~s. · ·
Cés¡uée, de Palesti:ne' qui este a trnis OH quatre
lieues ·® Tarto.µra ,. ~ll e_st . u,ne í ,re hien·