LETTRES
péuínsule ' l\p:mt fait joindre
a
la terre fe:rrne par
le
moyen d'uue <ligue qtúl fit construire pour s'en
faciliter la prise.
A
une lieue
de
Tyr, o.n voit un des plus
b'caux et
des plus anciens monumens qui llons soit resté
de
l'antiquité. C'est un vaste puits qui tire tOlÍtes ses
eaux, et en grande quantité, du ·.Nlont-Lihan. On le
nomme le
puits de-Solomon,
non pas qu'il soit sur
que ce
princ~
l'ait
fait
constrnire, rnais parce
c1u'il
en parle dans son Ca:r:ttfqne
~
ou il <lit que ce puits
contient des eaux vives, qui cotil.ent avec impétu1.:sité
du Liba
1~
J.e
n"eus pas le loisir de .l'aller voir; mais tous ceux
qui l'ont
vu
en parleut de la meme maniere, et
disent
qu'il cst placé dans le milieu d'une espece de grande
tour ca.rrée en forme de terrasse , biltie de grosses
pierres -dures 'proprement taillées, et si bien cimen–
té
es
et
mastiquécs entr'elles , qu'on diroit que cet
ouvrage est fait d'une seule pierre. Ils ajouteut qu'on
monte aisérnent sur cette terrasse par
un
escalier
de
vingt-cinq marches, ou enviran; que le puits qui est
dans le milieu de cette terrasse est d'nne figure oc–
togoue , et
a
de circonférence environ quatre-vingts
pas; que reau monte jusqu'au haut du J>Uits' d'ou
elle sort si Rbondamment
de
part et d'autre, que
d'un
coté elle va faire moudre
llll
lll.Olllin, et que <le l'autre
elle va se
r~paudre
dans une p1aine qu'dle fertilise,
et entre ensuite dans des caaaux qui la conduisent
a
Tyr.
-
Mais il est temps de sortir
de
cette ville désolée
et humiliée, dont le nom meme ne sabsiste plus
.:
car les gens du pays donnent aujourd'hui le nom
de
Sour
a
ces misérables masures qui ont pris
la
place des murs de Tyr.
De cette péninsule oú cette ville étoit située , nous
continuames notre route pour allcr au port de Saint–
J
can-d'Acre. N01,1s dc;H,ililames
le
Cap-Blarn--,
qui tire
son