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ÉDIFIANTES ET CURIEUSES.
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Hamzé,
homme saint selon eux.
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leur a compasé
trois livres pour le11r loi. Elle leur défend de com–
rouni<i{ueF ces liVFes
a
aucun
étraugei·, quel qu'il
pnisse etre.
Je
ne sais si
c
91
est pour ceue l'aison qu'i}s
les renferment sous terre. Us les· en retif eut: les ven–
dredis, jours de leurs assemblées, pouF en faire.une
lecture publique.
·
Les
femmes passentl
che'h
eux
p0tu
~tre l~
miet;tx
instnlÍtes de leur religion ' ce qui donne
a
ce sexe
une gfande dis tinctio"n parmi eux. Ce sont: elles qui
sont chargées d'instruire les autres femmes , et de
leur expEq-uer
le
contenu des livres de leurs deux
législateLus; elles leHr. en recommandent sur toutes
choses le secret. Ces femmes le gardeat si exacte–
ment, que tout ce qu'on
en
a pu savoir jusqu'a
pr~sent, c'est que ees livres c001.tiennent des fables et
des histoires extravagantes don!! les Druses se rem-
plissent YespFit.
-
Nous savens encore qu'il
y
a parmi eux deux
sortes de Drnses : les uns qn'ils
ap~UeJJ.t e~l
arabe
Ulrkal,
ctest-a-dire, les
spirituels;
d'autres qu'on
nomme
Dgiuhhul,
qui veut dire les
ignorans.
J....
es
spirituels se disti.nguent des áutres par leur hahit,
qui est toujours d'une. c.ouleur obscure; d'ailleurs
ils ne portent point de candg_iar
a
leur ceinture,
c'est-a-dire, qu'ils ne portent ni poignard ni autres
armes, mais ils prétende:nt se distinguer davantage·
par leur conduite réformée. Ils paroissent raremen t
en public. Ils se retirent dans des grottes comme
dans des especes de cellules , punr s'éloigner des
plaisirs du siecle. Ils vivent de peu, ils ont horreur
du bien d'autrui , jusque-la qu'ils refusent tout ce
qu'on leur
off
re , dans
Ja
crainte qu'ils ont que les
pr~sens
qu'on leur veut faire
n~aient
pas été légiti–
mement acquis. lis les re9oivent plus volontiers des
paysans que des riches , persuadés que ceux-la ne
leur donneront que ce qu'ils auront gagné
a
la
sueur
de leur front.