LETTHES
Ces spirituels se couforment d'ailleurs
a
l'alcoran,
se soumettant
a
la circoncision, au jeune du rama–
dan'
a
l'abstinence clu cochon' et
a
plusieurs supers–
titions des Turcs.
P our ce
qui
est des Drnses qn'on nomme·
?rdi–
nairement
Dgiuhhal,
c'est- a- dire,
ignorans,
ils ne
se trouvent point dans les assemblées des spirituels.
Ils ignorent le secret de leurs mysteres; on peut
meme dire qu'ils
ivent"
~ans
religi0fi' et par consé–
quent dans un libertinage
qu'ils
croient leur etre
permis. Ils s'imagiuent avoir satisfait
a
tous leurs
de-voirs, en faisant quelques prieres en l'honneur de
leur législateur Biemrillah , et en se servant, dans
l eurs prieres, de termes que les spirituels emploient
dans les leurs. Ces termes sont en a:rabe,
ma si llo!t
illa houé ,
e'
Pst-a-dire ,
point de Dieu, sinon lui.
Cette priere est leur profession de foi. Ils la ré–
petent assez souvent, mais particulierement lors–
qu 'ils vont rendre leur culte
~
sa statue.
11
n'y a que deux de leurs villages qui aient l'hon–
neur, pour parler le langage des Druses, dC' posséder
la
statue de leur
gra11d
législateur.
Sa statuP' sclon lcur loi) doit etre d'or
Oll
d'ar–
gent. lls l'cufen:nent dans
un
coffre de bois, et ne
la
metteut au jour que pour paro1tre dans leurs
grandes cérémonies , lorsqu'ils lui adressent ·Ieurs
vreux pour en obtcnir ce qu'ils souhaitPnt; ils s'imc..–
ginent parler
a
Dieu meme, tant est grande leur vé–
uération
pour
cette idole.
Les
d eux
villages qui sont les seuls
ou
elle
est
conservée , .se no1nmC'n t
·Bagelin
et
Fredis;
ils sont
sitnés
dans
les montagnes ; les chefs des Druses
y
fout leur résidcnce.
Nous venons de dire tout ce que nous avons pu
apprendre de la relig1on des Druses. Nous faisons
souvent mission aux catholiques qui sont dans leur
pays; mais, nous avons antant de fois la douleur de