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LETTRES
jouetirs de divers instrumens. Apres eux marchent
en différens rangs des chameaux parés de leurs ai–
grettes et de leurs plumes de toutes c91lleurs. ·Deux
timbaliers sont
a
leur tete. Le hruit des timbales, des
trompettes et d'un grand nombre de sonnettes, ins–
pire de la fierté
a
ces animaux.
Marchent ensuite
a
cheval six
a
six les autres
pélcrins de la caravane , suivis de litieres remplies
des eufans que les peres et meres doivent présenter
au prophete. Ces litieres sont environnées de troupes
de chanteurs qui font en chantant .mille postures
extraordinaires' pour donner
a
croire qu'ils sont des
hommes inspirés.
Suivent de pres deux cents cavaliers vetus de
peaux d'ours. · Ils précedent de petites pieces de
canon montées sur leurs afüits. On en fait des dé–
~l1 arges
d'heure en heure. L'air retentit en meme
ternps des cris de joie de tout le peuple.
Ces. canons sont escortés d'une compagnie de ca–
valiers couverts de peaux de tigres , en forme de
cuirasse. Leur longue moustache, leur lJonnet
a
la
tartare' leur grand sabre pendu
a
leur coté' leur
donnent un air helliqueux.
Qnatre centB soldats
a
pied '
~tus
de vert et
i)ortant sur leur te te une .espece
·d~
mitr.e jaune ,
précedent la marche du mufti.
· Le rrmfti accompagné des docteurs de
la
loi , et
d'une nombreuse troupe de chantres, marche devant
l'étendard de Mal10met , qui le suit. Cet étendard
est fait de satin vert brodé d'or. 11 a pour sa garde
dom.e cavaliers revetus de leur cotte d'armes' portant
en main des masses d'argent, accompagnés de trom–
pettes et d'homrrH"s qui frappent contimrellement et
en cadcnce sur des plaques d'argent.
Paroit ensuite le pavillon qui doit etre résenté au
tombe&u de Mahomet. Il cst porté par tr s chameaux
co~1verts
de plumes vertes et de plaqttes d'argent•
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