ÉDIFIANTES ET CURIEUSES.
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pendant un hiver des plus rudes; mais grace
a
Dieu
nous arávames dans une santé parfaite.
Le pere A.drien Verzeau, supérieur de notre mis–
sion de Smyrne, et nos autres peres fran9ais, nons
attendoient depuis long-temps. Ayant
été
informés
qu'un va.is.sean paroissoit dans le golfe, íls ne dou–
terent point que nous ne fussions sur ce vaisseau.
Ils vinrent au port pour se trouver
a
notre débar-
qiiement.
·
Je ne puis vous exprimer, mon révérend pere·_,
quelle fut alors leur joie et la nótte. Nous nous em–
brassames de bon cceur. Ils nous conduisirent dans
notre maison, et nous apporterent tous les rafra1-
chissemens dont nous pouvions avoir besoin.
;
A.pres quelques jours de repos, le pere Adrien
Verzeau nous conduisit chez M.
l'ar:chev~que,
pour
lui rendre nos .respects , et chez M. de Fontenu ,
consul de
la
nation
fran~aise
en cette ville. Nous en
ftlmes
re~us
avec beaucoup de banté et de civilité•
. J..
es jours suivans se passerent en visites. Nous re–
~umes
celles de nos disciples, et nous les leur ren–
d1mes. L'affection qu'ils nous témoignerent nous
fut
une marque de la vénération qu'ils avoienl pour nos
peres missionnaires. L es services qu'ils rendent aux
Fran~ais,
aux Grecs, ·aux Arméniens, leur ont ga–
gné l'estime et la confiance de ces nations. 11 faut
convenir aussi que la protection que M. de Fontenu
.donne h nos fonctions , et les grands égards de mes–
sieurs de la nation fran9aise, dont rious ne pouvons
assez l)OUs louer, inspirent aux penples les sentimens
qu'ils ont pour les missionnaires.
·
Apres que nous ei"u'nes satisfait
a
nos devoirs de
civilité,
Il01,1S
IlOUS appJiquames uniquement
a
l' étude
des langues , pour nous mettre en état de partager
avec nos missionnaires leurs continuels travaux;
e.arc'est dans ces commencemens que la ferveur .nous
rend plus capables d€
s~rmonter
les di(Iicultés insépa-