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r
O
P· U S C U L U M
VlII.
8)<}
Paftorale deMonfeigneur le Cardinal le Camug,
&
dans l'ouvrage <lu Reverendiffi–
me Pere en D3eu Je:rn Eveque de Caítorie , Vicaire Apoftolique dans
les–
Pa~s-Bas,
intitulé,
//mor Po.mitens,
adreffé
a
fon Cl rgé, apprnuvé par trois
E.veques de France
&
par .dix Doét:eurs de
~orbonne
. L' Auteur A,nonyme
ofera-t' i\ encare di re de toures ces Eglifes, de rous ces Saints, de tant d'
11-
luftres
&
de
f~a
va ns Eveques , d' un
J!
grand nombre de celebres Doaeurs ,
que
leur DoCtnne eft
la pure Doéirine de
Lu~her?
Ne refpeét:era
t'
il pas Mon–
feigneur l' Archeveque de RoUen qui
B'
a pas
cb~ngé
le fentiment qu'il
fo(i_
tint en Sorbonne dans une de fes Thefes de Llcence le
13.
de Juin
1676.
, que. l' Attrition
con~ue-
par la
f;
ule crainte des peines érernelles eft it)fqffi–
:, fanre pour la jufüfication du pecheur Jans le Sacrement de Penitence, qu'
,, elle doic necelfairement renfermer
u'n
amour de Dieu vray
&
fincere
aLl
,, moins commencé . Que 1' opinion de la iuffifance de l' Attrition fans amo11r
,, de Dieu , n' eíl: qu' une invention
~e
qnelques Théolog1ens pirticuliers des
,, derni ers temps'
&
qu' elle n' eíl:
p0ll1t
ieure dans la pratique, rneme au
jll~
,, gernent des plus
con.odera~les
(a).
ent~e ce~x
9u!
l'
ont
enieig n~e :
,..&._
qlle
le
,, Concile de TL'cnte bren 1010 de tavorifrr 1 oprn1on de ceux qui fout1ennent
,, que
l'
Attrition concue pa1: la feule crainte des peines de l' enfer eft une
,, diípofition prochaine
&
fuffifante pour rccevoir la gr,ace da ns le Sacrement'
,, de Pénirence, il parolc avoir tout-a-fait penché du coté de la neceffité de l'
,, amour de Dieu au rnoins commencé. Meffeigneurs Benigne
Bofüiet
Eveque
de Meat1x ,
&
Fran~ois
de Harlay de bonne rnemoire Archeveque de Paris ,
approuverenc
&
fignerent cette Thefe, le premier en qualiré de Prefident, le
fecon<l en qualité de Grand-Maí'tre • Monfeigneur de Noi.iailles maintenant
Archeveque de París , a fo{1tenu
le meme fentiment en SorbQnne lors qu' il
étoit en Liccnce,
&
je
fo
is feur qu' il n' en a pas changé , pu is qu'
il
employe
toute l' ardeur de fon z.éle
'ª
établir
&
a
étendre 1' empire de l'amour de Di
,U
'Pªr
fa
Doét:rine , auffi bien que par fon e emple
1
dans le Diocéfe que Die.u
luí a confié .
la
Doétrine de tous ces IlluHres Prélars eíl:-elle
la
pure Dofüine
de
Luther
?
Le Pere Alexandre peut bien dire
a
l' AL1teur Anony
me ce
que S ..
A
ngufl:in difoit
a
Julien
le
Pelagien , qui l' accufo1t de
donn~r
da.nsl' erreur
des Manichéens. ,, Voyez-vous fur qui retombent les caloll)nies
[ &. les outra.
~>
ges
que vous me faites? Voyez-vous que e' eí1 la cauíe commune que je
_,, défends avec tant de Saints, tant d' illuflres Prélats,.
&
de celebres Doaeurs?
,,, Voyez-vous cambien 11 vous eíl: pernicieux de leur objeét:er
uA .
crime
fi
hor–
,, rible,
&
de les faire paffer pour Lutheriens ,
&
combien il
m~eíl:
glorieux
,, de fouffrir avec eux de fembhbl es acc11fations; Si vous le voyez ,- que la
,, honte
&
la confufion gue vous
~n
devez avoir, vous faffe garder un filence
,, éterne1.
(b) Cernís nempe
cum
quibus tua malediéla f
ufiineam,
cernis éum
qui
bu}·
mih!
fit
cauf
a
communis
,
quam
nulla confideratione fobria pulfare calumtziiI
&
expu–
.gnare conaris? Cernis
quam
tibi pernicioftlm
fit
tam horribile. Crimen objicere· talibuJ
&
quam mibi gloriofum quodlibet crimen audire· cum
talibur
?
Si
cernís
?
aerne
,.
&
J.mdem
tace
•
•
L'
AUteur AnoLiy'me ne
Ce
rend pas encere • 11 dit ,,. que l' Efperance
nm1s
)s--
fai t aimer Diet1 auffi .bien que .la Charité; mais avec cene· difference , que
, ,- par 1'
une.
nous
l'
aimons
d:'
un amour d' interet , comme· t1otre fouverain
H
h
h
4·
,,
bien
(:i)
Camu R.eleét.
~.
de
Pam/i. Suarez, in
3'.
p.
qM,¡
l. 90.
D ifp.
l),
Sed.
4. " ·
i7, Sanchcz.
ftt
[uhzma
Lib.
1.
c.
19.
n:
34.
Becan.
T raét.
1.
c.
4,
§2!
_u.ft,S··
de bmit,
&
n_¡.1ilit,
human ,
afl. Gfl..-
mach. de
pcenit.
e,
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t.
com.
Julicp1. c.
4J
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