864
P. NATAL
LEXANDRI
EPISTOt~
voir
impofer aú
Public
&
ébloffir
ceux qui
liroient
fon Libellé
par
~ne
li"ll•
re
de
petit Rhét0ricien.
On ne dira ríen,
·dit-11 ,
de la Doélrine du Pere
Ale
xandre touchant cer Equivoques: on en plur d'horreur .que luí
•
Tout conjifle d ler
combattre .d'une maniere qui n'autorife par le menfonxe d force áe vouloir le profcri–
re .
Q.~1e
veut -di
re
·ce
galimatbias? Eft,ce
autorifer le menfonge,
que de com–
~attre
,non
1
.feu_lement
1
les. menfonges ouverts
~
-r:iais
encare
les
m~nfonges
pal ...
l1 ez, e eH
a.
d1re
;}es equivoques
&
les
Reíl nébons mentales?
St
l'
Adverfaire
cl.u
Pere Alexandre en
a
plus d'borreu r que
1ui,
poure¡uoy
fe foulevé.
t
'1
con–
tre une
Régle
qui
les condamne ?"' Pour.quoy
foúti
qt-t'il
que l'on
peut
fans
peché monei faire un ferment'
ponr
affirmer une fauffeté, pourvu que
f
3
on
entend imerieurement qu elque autre chofe que l'on
a
exprimée
pay
un terme
équi voque
&
ambigu. Si
J'
Auteur
Anonyme
&
íes
Conforts
ont
tf nt
d'aver–
iion
&
rnnt
.d'n0rre-ur des Equivoques, d'ou
vi ent que l'
ADteur
qe
la
Rdpon–
fe aux Lettres -Provinciater,
ou des
Entretiens de C/e,mdre
~'
Eudode
,
fa
it
une
Diílertarion ponr ks
défcndre? Pourquoy
én fa it-il défcendre l'u fage du Ciel?
Pourquoy
fait-il
tous fes efforts
&
employe.--t'
il toure
fa
Rhérorique
pour
perfuader
que les Sain ts
de l'
Ancien
&
du Nouveau Teílamtnt , les
Ahges
&
Jefus-Cbriíl:
meme,
fe font fervis d'Eqüivoques
&
<le
Reílriétions
Menta~
les;. Poorguoy reje tte-t'1 l
les
ju fles
explications
que
les ·Peres de l'Eglife ,
&
pamculieremen t S. Augufün, ont donné s aux paífages dont les Prifcilliani–
Hes
&
les
autres défénfeurs du
menfonge abiiifoient
pour
ju(tifier
Je ur erreu r?
Pourqnoy ne diftingue-t'il
pas les
expreffions
mécaphoriques ,
les
all 'gories ,
&_
les difc.ours figurez dont Jefus -Chriíl
&
les Saints
fe
font
quelq uefois fer–
v1s ,
,d'
avec
les Rel1riétions
Ment.i1es
&
les Equivoques? Pourquoy
v ut-i l
que
Je
Fils
de
Dieu
qui
efl: Ja
Veriré
fouvera ine
&
éternelle,
&
qui eíl
ve–
nu au monde pour rendre témoignage
a
l.l
Veriré, ait: apris aux hommes l'
art
de la déguifeL·, en fe fe rvant
d'Equi
voques
&
de Refiri ét ions mentales
?
Pourquoy
fe
d ~ch a1n.e-t'il
<0ntre le Per..e Alexandre,
.qui n'a atraqué
perfonne
CJU e
les Ennemis de
J:i
Verité,
& <]UÍ
n'a poim cité
les
Cafoiíles dont l' Au–
teur des
fnt-retiens
entrep:-end
lJ
défc.nfe?
Si ce Doéteur avoit moins
Ju
&
approfondy l'Ecriture
Sainte
&
les
Peres ,
il
fe
f.eroit peut.
ec re
égaré ; mais
ayan t
examiné
·taus
les endroits
·des faintes
Lettres
ou
le
meníonge
&
Ja du–
plicité font .condamnez; ayant conÍlderé
que les
Equivoques
&
1 s
Reílriétions
mentales font des menfonges couvierts, pui fque ceuz qui s'
en
fervent parlent:
coime
leur penfée , qu'il s
.abuíent
de 1'inflitution de
la
par?le que
Dieu
ne nous
a
pas donnée pour tromper ceux
a
qui
nous par1ons)
ma1s
pour le
loüer )
&
pour
entretenir
le
commerce
de
Ja
vie
ci vi
le:
Ayant en fin
.coníideré que
Je
changement des
noms
clont
l'artifice
des hommes
fe
fert
pour
rCol orer
les
~ices,
(a )
n'en change pas la
malice: il
a .trouvé que l'Ecritu r_e
~
la TrJdi–
tJOn condamne abfolumen t l'ufage des Equ ·voques
&
<les ReíhJét10ns Menta–
les en condamnant le
Menfonge. Si l'Auteur de
la
Réponfe aux Lem es Pro–
vinciales
en avoi t
et'i
plus
d'horreur
&
plus
d'
averfion que
le Pere Alexan–
dre,
il
n'auroit
pas entrepris de
les
juíl:ifier,
&
il
auroit .craint l' Excommu–
nication refervée au faint Siége, que le Pa pe Innocent XI. a fulm inée con–
tre
les défenfeurs d'une Doétrine
fi
pernicieufe
&
ft
fcandaleufe
• (
'
elt ain fi
qu'il la qualifie. ) 11 n'auroit pas fait: réimprimer fes
Enrr~r~ ens,
que feu Mef–
.íire
Fra n~ois
de Harlay
Archevtque
de Paris, toujours
v1gilant .
a
garder
Je
Dépot
de
la
faine
Doétrine
a
voit
fait
fupprimer
par
fes
uperieurs, qui
en
retirerenr, en effc
t,
tous le; Exemplaires
par
devers .eux , pour en prévenir
la con-
(aJ
Nec honeflas nominis
m11/;1i,;¡m
pl{l/inbi1,
m e
w;.:
poterit flbolere
re11t um
•
bmoc.
3,
Epit . 4d
C11m nri nfnn.
A r(hicp.