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8

66

P:

NA T

Á

L A

LE

X AN D R I E P ISTO

L

tE

que

(a

).

Dieu:

perdra

tous:

ceux qui

menteKit

•.

Qu'il hai'.t ceux dont ( b)

lu

levrer

fan e

p/eines

de tromperiu

,,

&

qui. parlent aver: un caJur double

Que

(e)

celui

qui

~fe

d.,un

lan"gage

trompeur

&

captieux

eft

dig~e

ele

baine-,

qu~~I

[era

pa~vr;

&

vuide

de tout

•.

Q._u'

il

n'a

point recu·

la-

gract" du

Sezgneur- parce qu zl

efi defiitue

de

toute

Sageffe

..

Cette pmdence

~e

l'efp.rit leur fera écouter

la.

voix

du_

Fils de

~ieu

qui nous ordonne

daos l Evang11e , (

d}

que·

nous.

nous

content10ns

de dtre ;

cela efi, cela

nWI,

pas;

car· ce qu il

y

ade plus

vient

du

mal.

Elle leur fera écou ..

ter celles

d

e fon A

p8tre :-

(e)

Eloigne~

voHs,

dit-il ,

du

menfonge,

&

que

cbacun

parle d

fon

procV.ún

dam

la.

verité , parce

que

nous {ommes

membres

les

uns

des

autres

•.

·

Enfin

l'Officier,

ou

l'Env0yé

que

l'on

oblige le pifrolet

fur

la

gorge

a

jurer

qu'il déclarera la verité

&

qu'il. découvrira

le

fecret

de fon

Prince , commec

un peché morcel de

parjure s'il

fait un ferment avec un Equivoque ou avec

une

Reílriélio1i

rnenrale pour éviter la mort

&

la trahifon ..

Commept

faire

done en cette occafton, die l'

Aureur

Anonyme des Difficultez

?

011

répond

qu' il doit plut6t fouffrir la mort que de me.t!tir ou que de faire un ferment ca–

ptieux qui

eil

veritablement un par

jure.

11

C1oit

auffi mourir genereufe ment

p1Ut8t

que

de découvrir aux ennemis le fecret de fon Prince

~

Il doit imiter

l'ex1. mple du celebre Firmus

Eveque

de Tagafte en Afrique, dont S. Augufün

fait

l'éloge

dans. fon

Livre

du menfonge.

(f)

Ce

faint

Préiat

fe

voyant pour–

foivy·

par les C.Jardes de

l",Empereur qui

le preífoient

de Ieur

mettre _entre les.

maíns un

miferable qui s'étoit refugié vers

luí,

&

de leur

di

re

01\

il étoit ,

leu r répondit

avec

une fermeté

admirable :

jenevous. livrerai point cet hom ..

me,

&

je

ne ment1rai point

~

Nec

prodam, nec mentiar

II fouffrit beaucoup de

tourmens (car

les

Empereurs.

n'éroient

p:is encore

Chrétiens )

mais

rien

ne

fot

capabfe d'ébranler

fa

conHance.

On

le mena

a

l''Empereur,

a

qui il parur–

fi

admirable, qu'il lui accorda fans. difficulté la grace de celui qn'il vouloit:

fauver.

L' Auteur des Entretiens de Cieandre

&

d''Eudoxe apporte pour juílitier fufa–

ge· des

Equivoques &

des Reíl:riétions mentales, la Réponfe que le Pere de

Gondren General de

l'Oratoire

fit

for

ce

fu

jet,.

a

Ia

confottat1on de Monfieur

Je

Cardinal de

Richelieu ..

Qn, pourroit lui oppofer

le fentiment

du

Pere T_ho.

maffi11 Pretre de l'Oratoire, incomparablement plus

f~avant

&

plus

verfé

dans

la

Doétrine

des

faints Peres

&

de l'Eglife,

que

le PeredeGondren; on pour–

roit lui répon<lre que le fentiment des Peres,

&

particulierement de S. Au ...

guíl:in,

&

h

Dé.cifion du

faint

Síege font preferabies

a

la Réponfe de ce Ge–

n~ral

de

i:

Oratoire . Mais l'·autori té.

l:L

l'exempl e

de S.

Ignace

Fo,ridareur du

p1eux

Infbtut

de la Compagnie de

J

efus , auront peut.

~tre

plus de poids fu r

fon efpnt.

ll

frut

f1 bien .iccorder la {implicite avec

la. pruáence

danr

fe s paroles

&

dans toute fa conduite,

(dit le

Pere

Maffée

dans

fa

vie )

(a)

qu'il

fit

connot-

,

l

J

d

'

ó'

)

tre a tout e monae, que cer

eux vertus bien loirr de s'obfcurcir l'une l

autre

,

j

en-

tredonnoient a:-t contraire une force

&

u11e grace toute nouvelle

Zl eút tou}ottu une

extreme

c: v erfion pour ler

lquivoques,

pour les:-

détours,

&

les obfcurieez ajfe ffie s,

&

i~

les dete{ta toujours comme des artifices barbares,. comme des déguifemenr

fim

&

fub–

tzls

du men{onge, comme la pe/le de la honre f oi

&

de la fociete des bommes . En/in

toute l

a vie

de ce Saint

fit

voir

quelle d1Jfer.:nce

il

y

a entre la prudence

&

la

rufe.

Le

Pe.re

Alexandre

n"a

at raqué

no niném'"' nt ni

Leffius,

ni Suarez, ni

an–

chex,

ni

A

zor, ni Layman,.

ni Tambourin , ni Theophile

R1ynaud~

ni aucun

en

(a )

Pfal.

).

(b)

Pftd.

Ir.

( e ) Eccl.

37.

(d )

Mmh. ~,

( e)

Ephe{. 4.

z. s..

(f)

c~p.

I J;.

( g )

Lib.1.

c. 10 ..